L’un après l’autre, les grands éditeurs d’infrastructure prennent Linux à témoin. Quelques jours après l’annonce du regroupement de plusieurs distributions sous la bannière UnitedLinux brandie par IBM, c’est au tour d’Oracle de s’engager sur Linux. L’éditeur s’est en effet associé avec Red Hat et Dell pour proposer des configurations certifiées comprenant des serveurs PowerEdge fonctionnant sous Red Hat Linux Advanced Server et équipés de la toute récente version du SGBD, Oracle 9i Release 2. Nul doute que ses récents déboires sur le plan des chiffres ont poussé l’éditeur à se lancer activement dans la promotion commerciale de l’OS libre. “Linux commence à être pris très au sérieux dans les entreprises, et sa marge de progression est plus forte que celle des Unix classiques, et même que celle de Windows, explique Pascal Rawsin, responsable du marketing serveurs chez Oracle France. Mais il faut continuer de rassurer les responsables informatiques en particulier en matière de support.”
Atout de poids : les tarifs sous Linux
Les tarifs modérés des configurations de serveurs Intel sous Linux sont un argument de poids, mais Oracle n’entend pas baisser ses propres prix, initialement du moins. La perspective d’un déploiement aussi rapide que sous Windows et celle d’un interlocuteur unique, Oracle, pour le support est un atout. L’éditeur compte beaucoup sur les possibilités de clustering de la nouvelle version de son SGBD pour rendre la proposition plus alléchante. Dell a fait certifier par Oracle sa gamme de serveurs PowerEdge avec des baies de stockage EMC et cette configuration logicielle. Il en sera de même pour les versions RAC (Real Application Cluster) de la base de données. Les accords de même type qui liaient Oracle et Compaq, tant sur les systèmes Tru64 que sur les serveurs PC sous Linux seront mis à jour à brève échéance, sous l’étiquette HP.
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