En général, ils sont numéro 1. Et ils se subdivisent en deux catégories. Il y a ceux qui sont de plus en plus leaders grâce aux technologies de l’information, et ceux qui envisagent de le rester en recourant aux mêmes moyens. Wal Mart, le numéro 1 mondial de la distribution, qui réalise jusqu’à 1 milliard de dollars de chiffre d’affaires par jour, dont l’action se fiche comme d’une guigne des turbulences qui secouent les marchés financiers, sait qu’il doit sa situation enviable à des investissements qui ne datent pas d’hier dans les TIC. L’e-business, les bases de données comportementales font partie intrinsèque des actifs de la première entreprise américaine au même titre que ses 3 500 établissements ou ses 10 000 fournisseurs. Au point qu’après s’en être vanté, Wal Mart a décidé de ne plus en parler pour ne pas courir le risque de donner de bonnes idées à la concurrence.Aux antipodes, au Japon, Fujitsu, le premier constructeur informatique, entend rester sur la plus haute marche du podium. Il va réduire ses coûts d’achat de 15 % d’ici à la fin de l’année en achetant ses fournitures seulement sur internet. Il ne s’agit pas à proprement parler d’économies à la marge, puisque Fujitsu situe le bénéfice de l’opération en rythme annuel à 2,4 milliards d’euros. 1 650 fournisseurs sont concernés dans le monde.Alors quand Wal Mart ou Fujitsu, mais on pourrait aussi citer l’Européen Nestlé, font des choix technologiques, ce sont par voie de conséquence des milliers d’entreprises, convictions rétrogrades ou pas, qui sont bien obligées de leur emboîter le pas. À ce titre, peut-être s’agit-il là d’un lien de cause à effet, l’accélération des commandes industrielles aux États-Unis sur les dernières semaines porte notamment sur les ordinateurs (+1 % en mai, +2,9 % en avril) sur les équipements informatiques (+3,9 % en mai, +1,1 % en avril) et sur les matériels de communication (+1,1 % en mai).Dans ces conditions, les entreprises du CAC 40 n’appartenant pas à une économie étanche aux grandes mutations, elles vont toutes investir ou compléter leurs investissements technologiques. Répondre aux questions du Nouvel Hebdo est bien entendu facultatif. Suivre le vaste mouvement de compétitivité engagé par les grands du NYSE ou du Nikkei, beaucoup moins.
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