Les pilotes de scanners proposent en général quatre types de numérisation : couleur, niveaux de gris, noir et blanc et trait. L’idéal est de jongler entre chacun en fonction du type de document à numériser ou de l’usage que l’on veut en faire. Pour une photo en couleur, pas de dilemme, le mode correspondant est parfaitement adapté.Avec une photo en noir et blanc, optez impérativement pour le mode niveaux de gris. Car, si vous restez en mode couleur, vous verrez apparaître des parasites dus aux imperfections du scanner. Il s’agit généralement de points de couleur, bleutés ou verdâtres, voire jaunes ou rouges : le scanner cherche de la couleur là où il n’y en a pas ! En optant pour le mode niveaux de gris, vous obtiendrez une image bien plus fidèle. Si vous souhaitez ajouter de la couleur à l’image obtenue, mieux vaut le faire ensuite à l’aide d’un logiciel de dessin.Le mode noir et blanc quant à lui s’impose quand le document est destiné à un logiciel de reconnaissance de caractères (OCR). Le scanner va décider, pour chaque point, s’il est blanc ou noir. Ainsi, lorsqu’il analysera l’image résultante, le logiciel d’OCR va rencontrer des lettres aux contours bien nets : son travail sera facilité et le résultat (le texte reconnu) sera de meilleure qualité. Ce mode est inadapté à la numérisation de photos.Enfin, le mode au trait est à réserver à la numérisation de dessins réalisés en noir et blanc (au fusain, par exemple) : c’est de cette façon que le scanner rendra le mieux les traits de crayon.
Pour une diapositive
Pour numériser un document transparent (comme une diapositive), il faut théoriquement disposer d’un capot spécifique, appelé dos diapo, rarement disponible en standard sur les scanners. Cela pose deux problèmes : non seulement tous les scanners ne peuvent pas accueillir de dos diapo, mais en plus cet accessoire est relativement onéreux. Il existe cependant une autre solution : le Diapo NegaScan de Simatec. C’est un petit appareil dans lequel on insère la diapositive à numériser et qu’on place ensuite sur la fenêtre du scanner. Grâce à un astucieux jeu de miroirs, le Diapo NegaScan rend possible la numérisation de films négatifs ou de diapos. Il est peu cher (50 euros/328 francs), mais il ne fonctionne qu’avec les scanners équipés de capteurs de type CCD.
Pour les journaux
Si vous souhaitez scanner une photo publiée dans un journal, vous vous heurterez au problème posé par la nature du papier. La numérisation d’un papier très fin (quotidien ou magazine, par exemple), donne en général de mauvais résultats, car le verso du document apparaît en surimpression de la page numérisée.Pour pallier cet inconvénient, il existe une solution simple : placer entre le verso du document à numériser et le capot du scanner une feuille de papier cartonné noir (de type Canson). En effet, la majorité des capots de scanners est recouverte d’un film de couleur blanche. C’est la réflexion de la lumière émise par la tête de numérisation sur celui-ci qui va accentuer la transparence des documents fins et donner le phénomène de surimpression parasite. Le papier cartonné noir va tout simplement couper la réflexion de la lumière sur le capot.
L’utilité de la fonction détramage
Dans les magazines imprimés, la couleur est obtenue par une juxtaposition (un tramage) très serrée de points de quatre couleurs : jaune, magenta, cyan et noir (photo ci-dessous). Si vous numérisez une image de ce type telle quelle, même en haute résolution, le résultat sera de piètre qualité, car la trame induit la tête de numérisation en erreur.Aujourd’hui, la plupart des pilotes de scanner proposent une option nommée détramage. Lorsqu’elle est activée, l’appareil analyse l’image et reconnaît globalement les points proches les uns des autres, un peu comme le fait l’?”il humain. Résultat : l’image est beaucoup plus nette. Mais pensez à désactiver cette fonction si vous numérisez une photographie, car cela aurait pour effet de la dénaturer.
Le bon format graphique
La numérisation terminée, certains pilotes de scanner proposent plusieurs formats pour l’enregistrement de l’image. En général, les formats sont BMP, Tiff et Jpeg. Evitez le BMP, car, dans ce format non compressé, les fichiers occupent une place importante sur le disque dur. Pour les documents à retoucher, optez pour le Tiff : les images accaparent moins de place et la compression employée n’abîme pas l’image. Avec le Jpeg, en revanche, les images sont légèrement altérées, mais elles sont encore moins lourdes. On le choisira pour les documents à placer tels quels sur une page Web, à envoyer par e-mail ou à imprimer.
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