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Opticom surveille la qualité de service

L’éditeur américain s’implante en France pour y commercialiser iView. Cet outil de gestion de la qualité de service agrège les données issues des systèmes d’administration réseau.

2001, année de la qualité de service ? On serait enclin à le croire au vu de l’activité des éditeurs dans ce domaine. Ainsi, Opticom, une entreprise existant depuis un peu plus de trois ans aux Etats-Unis, dévoile la version 3.0 de son offre iView, et s’implante en France.

Un outil complémentaire des consoles réseau

L’approche d’Opticom est particulière car l’entreprise n’a pas développé d’agents de mesure du trafic réseau : “Nous ne souhaitions pas nous placer en concurrents de HP OpenView ou d’Aprisma, explique John Morency, vice-président de l’entreprise. Ce sont des outils qui remontent très bien l’information sur les matériels. Notre approche est complémentaire : iView sait lire les données de plusieurs consoles, et les consolider pour fournir l’information pertinente, par exemple en extrapolant sur de futures défaillances à partir de l’état actuel du réseau.”Il ne s’agit donc pas d’un nouveau système d’administration, mais bien d’un outil de consolidation de données orienté vers la gestion de la qualité de service (mesure et informations relatives au matériel).

Une série de modules fonctionnels associés à un serveur

iView est composé d’une série d’agents qui s’installent soit sur des consoles réseau (Network Node Manage, de HP, Spectrum d’Arisma ou CiscoWork Service Level Management, de Cisco) ou directement sur les MIB SNMP du marché.Les informations sont ensuite acheminées vers les serveurs iViewCore, qui assurent la consolidation. Il existe ensuite une série de modules d’analyse :

  • Service Module : l’administrateur définit un chemin de données correspondant à une utilisation effective (par exemple, un utilisateur qui se connecte depuis une agence sur le PGI de l’entreprise), et ce module surveille la qualité de service propre à ce chemin de données ;
  • Assets : dresse l’inventaire des matériels depuis la marque et le modèle jusqu’à l’état de chaque port et la version du firmware ;
  • Systems : associé à Assets, ce module recense les systèmes d’exploitation et applications installés sur les serveurs et PC du réseau de l’entreprise ;
  • Version Control : lui aussi associé à Assets, alerte l’administrateur si les logiciels installés sur de nouveaux équipements ne sont pas conformes aux standards de l’entreprise ;
  • Capacity : dresse les statistiques d’utilisation des liens, et permet la comparaison des performances dans le temps ;
  • Il existe enfin un module Visual Vantage, qui permet de préconfigurer des rapports personnalisés accessibles à des utilisateurs particuliers en HTTP (le directeur d’un service opérationnel peut ainsi être tenu informé des niveaux de qualité de service en ce qui concerne ses activités).

iView devrait par la suite évoluer pour étendre ses capacités de surveillance jusqu’au niveau applicatif.

Déjà quelques centaines de clients

Le choix technique de l’éditeur a les limites de ses avantages. iView ne demande pas de déploiement d’agents sur le réseau, il n’oblige pas à modifier l’existant, et n’encombre pas la bande passante avec des agents bavards. Mais la fiabilité des informations remontées est entièrement dépendante de la qualité des outils déjà installés.La solution a en tout cas déjà séduit quelques centaines de clients, dont Sprint, Lucent, Motorola, Compaq et l’armée américaine.Le serveur iViewCore est disponible en environnement Windows NT ou Solaris Sun. Il est principalement écrit en Python, et recourt à une base Berkeley, mais deviendra bientôt compatible avec les bases Oracle.Le serveur de base configuré pour gérer 250 objets est facturé 2 600 dollars (3 050 euros).

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Renaud Bonnet