À 20h15 puis 21h15 dimanche dernier, les téléspectateurs qui voulaient profiter de la rencontre PSG-OM en contournant le diffuseur officiel DAZN en ont été pour leurs frais. L’Arcom a en effet orchestré une opération coup de poing contre des sites d’IPTV illicites. 171 noms de domaine ont été bloqués à des heures stratégiques : 30 minutes avant le coup d’envoi, 30 minutes après.
Opération coup de poing contre l’IPTV
Comme le raconte L’Équipe, l’opération a été organisée avec l’aide de l’Association pour la protection des programmes sportifs (APPS) qui regroupe les diffuseurs. DAZN donc, mais aussi Canal+ et d’autres qui se sont mis d’accord pour frapper un grand coup à l’occasion du Clasico de la Ligue 1. « Dans la lutte contre le piratage, ce qui profite à l’un profite à l’autre vu que les offres IPTV proposent toutes les chaînes », explique un agent du régulateur.
L’objectif était de rendre la vie impossible aux pirates afin de les décourager, avance Martin Ajdari, le président de l’Arcom. Qui ajoute : « Nous sommes dans une situation type gendarmes et voleurs, avec des innovations constantes pour contourner la loi. Nous savons que les règles mises en place ne seront jamais complètement étanches ». En octobre dernier, durant le match aller, 340 noms de domaine avaient été bloqués, le double de ce dimanche. Une différence qui s’explique par le travail de fond réalisé par les autorités depuis : des opérations « massives » sont en fait réalisées chaque week-end.
L’Autorité a bloqué 1 293 noms de domaine depuis le début de l’année, soit quasiment autant que sur l’ensemble de 2023. Les procédures entre diffuseurs, qui doivent signaler l’existence des sites IPTV, et l’Arcom ont été accélérées. Il est désormais plus rapide et plus simple de bloquer un site, même si cela passe toujours par une validation humaine.
Le blocage est complètement automatisé dès l’arrivée de la demande au Royaume-Uni comme en Italie. Une différence qui a suscité des critiques chez DAZN où on regarde avec jalousie l’efficacité britannique et italienne : les deux pays parviennent en effet à bloquer respectivement 10 000 et 18 000 sites… en deux jours. L’Arcom n’est pas fermée à un processus automatisé, mais il faudra changer la loi.
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Source : L'Équipe