Les effets de la concurrence commencent à se faire sentir sur les entreprises. En effet, d’après l’étude que vient de publier le Cigref, les responsables télécoms se déclarent plutôt satisfaits de leurs opérateurs, bien que toujours inquiets de certains dérapages tarifaires.C’est l’une des tendances mises en avant dans ” L’observatoire 2000 des télécoms “, une étude réalisée par le Cigref (Club informatique des grandes entreprises françaises) auprès de trente responsables télécoms de grands comptes français. Prix, qualité de service, lisibilité des factures… les six principaux opérateurs en France (Cegetel, Colt, Equant, France Télécom, Siris et Worldcom) ont été passés au crible.Toujours en croissance, le budget consacré aux télécoms est devenu un sujet de préoccupation pour les directions générales. Pas question, pour l’instant, de trop se préoccuper de la qualité de service, priorité encore lointaine. Un message malheureusement bien assimilé par les fournisseurs… Avec toutefois des variations notables. Les performances de Colt et de Worldcom ont ainsi nettement diminué depuis l’année dernière.
Les tarifs au coeur des préoccupations
Les prix restent donc le grand sujet de mécontentement. En priorité, celui des appels fixes vers les mobiles, cités comme une priorité pour l’année 2001 par 75 % des entreprises. Préoccupation plus récente : les flottes de téléphones portables. Alors que les grands comptes font généralement montre d’une grande fidélité vis-à-vis de leurs fournisseurs, 50 % privilégient, dans le cas du mobile, le ménage à trois, avec deux fournisseurs.Sur la question de la tarification, deux opérateurs se distinguent du lot… en négatif : Equant et France Télécom. Ce dernier se voit reprocher des tarifications abusives ?” des liaisons spécialisées aux communications locales, en passant par les abonnements. Idem concernant la lisibilité des factures, domaine où il arrive bon dernier.Quant à l’aspect contractuel, la note de France Télécom s’est aussi dégradée. Concurrence ou non, l’image de France Télécom ressemble bien à celle d’un opérateur historique : bonne sur les offres (fixes, mobiles, données), où il arrive toujours en bonne position, il traîne en queue de peloton dans le domaine des services (la plus mauvaise note pour la lisibilité des factures, par exemple).Pourtant, malgré cette liste de griefs, les entreprises font encore preuve d’une rare fidélité vis-à-vis de leurs fournisseurs. Seules 15 % d’entre elles se disent désireuses de changer d’opérateur pour le fixe, chiffre qui tombe à 10 % pour les données. Quant aux notes attribuées aux opérateurs, quel que soit le critère, elles sont toujours supérieures à la moyenne, hormis pour la couverture du territoire.
Les râleries ne se sont donc pas transformées en mécontentement généralisé.
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