Après deux ans de concurrence dans les télécoms, le bilan, dans l’Hexagone, est plutôt mitigé. Contrairement à ce qu’on attendait, la principale surprise vient de… France Télécom, qui a nettement mieux résisté que prévu, qu’il s’agisse de téléphonie longue distance ou de services aux entreprises. Il est vrai que son mo- nopole de fait dans la boucle locale a beaucoup écorné les ambitions de ses divers concurrents, à commencer par Cegetel, dont le parcours, depuis 1998, est plus que contrasté.
Sa stratégie de concurrence frontale avec France Télécom, à vrai dire, ne s’est pas révélée très pertinente.
De manière tout aussi structurante, Cegetel doit également compter avec une kyrielle de compétiteurs qu’il n’avait pas vus venir.
Témoin le marché de la téléphonie longue distance, avec l’arrivée de Tele2, dont les tarifs, particulièrement attrayants, ont quelque peu mis à mal le ” 7 ” de Cegetel.
Sur les deux autres segments que sont Internet et les mobiles, l’opérateur public, une fois encore, se taille la part du lion, avec plus de un million d’abonnés à Wanadoo, loin devant ses principaux concurrents (AOL, Club-Internet et Infonie). Globalement, on peut dire que l’arrivée de l’ADSL dégroupé et de la boucle locale radio ne devrait pas avoir d’impact avant l’an prochain.
Dans les mobiles, enfin, l’opérateur historique flirte toujours avec la barre des 50 % de parts de marché, tandis que SFR se fait régulièrement grignoter par son concurrent Bouygues Telecom.
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