Cela aurait pu passer pour une mise à jour quelconque. Apparemment, il n’en est rien si l’on en croit les informations publiées en ligne par Opera. L’éditeur vient de proposer en téléchargement une nouvelle mouture de son navigateur Web (pour Windows uniquement), moins de trois semaines seulement après la précédente. Opera 10.51 succède donc à Opera 10.50 (télécharger Opera 10.51).
Et ce qui aurait pu n’être qu’une mise à jour de sécurité et de stabilité se révèle être bien plus que cela. Selon les tests publiés par Opera, cette nouvelle version se montre encore plus rapide que son aînée. Une jolie performance alors qu’Opera 10.50 surpassait déjà les meilleurs navigateurs du moment lors de sa sortie, au début du mois de mars 2010.
Le test Peacekeeper (1) est le plus révélateur : Opera 10.51 gagne 27 % en performance sur son aîné et surclasse également Chrome 4.0, Firefox 3.6 et Internet explorer 8. Même constat avec le test Sunspider (2). Il n’y a guère qu’avec le test V8 (de Google) qu’Opera 10.51 est devancé par… Chrome 4.0. Mais là encore, on observe un gain notable avec la précédente mouture d’Opera, à en croire l’éditeur norvégien (nous n’avons pas encore reproduit ces mesures sur notre propre machine de tests).
Des téléchargements qui ont bondi de 130 %
Opera souligne également les progrès de son navigateur en termes de respect du langage JavaScript. Selon lui, le logiciel fait mieux que tous ses concurrents au test Sputnik (3), enregistrant 78 erreurs, contre 159 pour Safari, 218 pour Chrome, 259 pour Firefox 3.6 et 463 pour IE8. La semaine dernière, l’éditeur affichait sa satisfaction après la diffusion de son ballot screen, l’écran multichoix imposé par Bruxelles pour inviter les utilisateurs à sélectionner leur navigateur.
Selon lui, le nombre de téléchargements d’Opera a bondi de 130 % en moyenne en Europe grâce à ce dispositif qui vise à casser le monopole d’Internet Explorer sur le marché des logiciels de navigation. Un succès qui risque de s’amplifier si Opera continue à se bonifier sur le terrain des performances.
(1) Développé par la société Futuremark, Peacekeeper mesure les performances d’un navigateur dans l’exécution du JavaScript (langage très utilisé dans les pages Web interactives).
(2) Sunspider mesure la perfomance JavaScript des navigateurs. Il a été conçu à l’origine par les équipes d’Apple travaillant sur le développement de WebKit, le moteur de rendu de Safari et de Chrome.
(3) Sputnik mesure la conformité au langage JavaScript avec plus de 5 000 tests. Il a été mis au point par les équipes de Chromium, impliquées dans le développement de Chrome.
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