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OpenLibra, une cryptomonnaie alternative à la Libra… sans Facebook

Alors que la cyrptomonnaie de Facebook prend l’eau, un groupe de spécialistes blockchain dévoile un projet similaire : l’OpenLibra. Sans les multinationales. 

Peu à peu, le consortium à l’origine de la Libra se délite. Pendant ce temps-là, un projet alternatif voit le jour : l’OpenLibra. « Une plate-forme ouverte pour l’inclusion financière. Non gérée par Facebook », tel qu’il est défini sur sa page Web.

Lucas Geiger, co-fondateur de la startup spécialisée dans les crypto-actifs Wireline, a dévoilé le projet lors de la conférence Devcon 5 d’Ethereum, à Osaka au Japon, le mardi 8 octobre. L’OpenLibra sera compatible avec la Libra annoncée par Facebook mais totalement différente en termes de gouvernance. En clair, l’OpenLibra duplique l’architecture de la Libra, le comité directeur en moins.

Gommer les défauts de la Libra

« Notre stratégie consiste à miser sur les points forts de la Libra, mais à l’augmenter au besoin. Openlibra vise à être techniquement (en adoptant le même langage de programmation, Move, NDLR) et financièrement compatible (avec les Libra coins, NDLR), profitant de ses forces, tout en remplaçant ce qui est préoccupant », peut-on lire sur le site officiel.

Techniquement, cela signifie que toutes les app développées pour Libra devraient être facilement reproduites pour son alter ego ouvert et que la valeur de l’OpenLibra suivra le cours de la Libra.

Pour répondre aux « problèmes avec l’approche de Facebook », ce groupe « d’individus spécialistes de la blockchain […] sans but lucratif » prône une gouvernance ouverte et un système décentralisé. L’OpenLibra se place exactement à l’opposé de la Libra, qui sera gérée par un groupe d’entreprises privées, chapeautées par Facebook.

Quid du financement ?

Selon Coindesk, Lucas Geiger a déclaré que les personnes et les organisations qui gèrent Openlibra ont « moins d’expositions réglementaires que Facebook », et que les membres sont décentralisés « non seulement géographiquement, mais politiquement et économiquement ».

La version « ouverte » de la Libra utiliserait les atouts d’un tel système, tout en proposant une gestion plus démocratique et un accès plus facile à tous. Néanmoins, l’organisation d’une telle monnaie ouverte reste encore à préciser. Le financement notamment.

Selon le site CoinDesk, Lucas Geiger a affirmé que les dépenses du projet sont initialement couvertes par une subvention de la Fondation Interchain, qui soutient les développeurs de Cosmos (une autre cryptomonnaie), et que d’autres subventions sont en train d’être obtenues.

Source CoinDesk

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Marion Simon-Rainaud