L’affaire ne manque pas de sel. OpenLeaks a ouvert ses portes le 26 janvier dernier… après une fuite. Le site, dont la vocation est justement de collecter des documents « fuités » pour les révéler au public, vient de le reconnaître avec humour : « Quelqu’un d’impatient a posté un PDF sur cryptome.org révélant le contenu du site que nous nous apprêtions à lancer. »
OpenLeaks est cependant loin d’être opérationnel, comme le précisent ses responsables, qui expliquent cependant, avec plus ou moins de détails, leur démarche. Fondé par Daniel Domscheit-Berg, l’ancien porte-parole de WikiLeaks, le site est censé se démarquer de son célèbre aîné et rompre avec les pratiques jugées peu transparentes du rédacteur en chef de ce dernier, Julian Assange.
Première différence : le site n’a pas vocation à publier lui-même les documents qu’il aura collectés auprès de sources secrètes. Il servira plutôt d’intermédiaire pour permettre à ces sources de diffuser leurs informations auprès d’organisations gouvernementales, de syndicats, de médias, etc. Autrement dit, OpenLeaks est avant tout une plate-forme technique censée sécuriser et faciliter l’échange d’informations. Le site insiste fortement sur la nécessité de protéger l’anonymat des sources.
Au cours du premier semestre, OpenLeaks va se consacrer à la mise en œuvre de son infrastructure, sans pouvoir encore recueillir de documents. Cette phase alpha a démarré ce mois-ci, en partenariat « avec quelques médias et organisations non gouvernementales ». Une ouverture plus large à d’autres acteurs est prévue au second semestre, lors d’une phase de beta-test. En attendant, les créateurs du site en appellent à la générosité des internautes, rappelant que l’initiative ne sera pas viable pas sans quelques fonds.
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