L’intelligence artificielle générative ne tombe pas du ciel. Les modèles IA sur lesquels reposent des services comme ChatGPT, Dall-E ou Copilot ont besoin de mouliner dans des serveurs, et cette technologie est particulièrement gourmande en ressources et en énergie. OpenAI a un besoin croissant de ces infrastructures, que son partenaire Microsoft seul ne peut fournir.
SoftBank à la manœuvre
OpenAI a dévoilé les contours de Stargate, un projet mégalomane à hauteur de 500 milliards de dollars sur les quatre prochaines années, pour construire rapidement des data centers partout aux États-Unis.
Cette somme ne provient pas uniquement des poches de l’entreprise : c’est en fait SoftBank qui va financer une grande partie de cet investissement, réalisé dans le cadre d’une coentreprise qui comprendra aussi Oracle, Microsoft, Arm ou encore Nvidia. Masayoshi Son, le patron de SoftBank, tiendra les rênes du projet. Une première tranche de 100 milliards de dollars va être débloquée « immédiatement», assure OpenAI.
« Cette infrastructure renforcera le leadership américain en matière d’IA, créera des centaines de milliers d’emplois aux États-Unis et générera d’importants bénéfices économiques pour le monde entier. Ce projet soutiendra non seulement la réindustrialisation des États-Unis, mais offrira également une capacité stratégique pour protéger la sécurité nationale de l’Amérique et de ses alliés ». OpenAI
La construction du premier site a d’ores et déjà débuté au Texas. Le projet évalue d’autres emplacements à travers les États-Unis, l’objectif étant d’avoir à disposition 20 sites à l’horizon 2029. L’annonce a été faite par Sam Altman (OpenAI), Masayoshi Son et Larry Ellison (Oracle) à la Maison Blanche, en présence de Donald Trump.
Afin de flatter le nouveau locataire du bureau ovale, Sam Altman — qui a lui aussi versé le million de dollars réglementaire pour l’investiture) — a souligné sa proximité avec Trump pendant la conférence de presse : « Ce avec quoi je suis profondément d’accord avec [le président Trump], c’est qu’il est incroyable de voir à quel point il est devenu difficile de construire des choses aux États-Unis ».
Il a ajouté comprendre « comment les lourdeurs bureaucratiques s’accumulent, mais cela n’est pas bénéfique pour le pays en général ». Un discours dans la droite ligne de la dérégulation que veut imposer la nouvelle administration, au détriment de l’impact sur l’environnement de ces infrastructures qui consomment énormément d’énergie et d’eau. Pas de quoi ralentir les investissements massifs.
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