Deux des plus grandes entreprises américains de l’IA s’installent en France. OpenAI a inauguré son antenne parisienne ce 14 novembre, en présence de Clara Chappaz, la secrétaire d’Etat chargée de l’intelligence artificielle et du numérique, et de la fine fleur du secteur des nouvelles technologies françaises comme le rapporte Le Monde.
Tapis rouge pour OpenAI
Emmanuel Macron y est même allé de son message sur X (anciennement Twitter) pour se féliciter de l’arrivée du créateur de ChatGPT à Paris. Sam Altman, le CEO de l’entreprise, n’a pas manqué de lui répondre d’un tonitruant « vive la france ».
vive la france!
— Sam Altman (@sama) November 15, 2024
Pour OpenAI, il ne s’agit pas uniquement d’une opération de prestige. La start-up, qui multiplie les bureaux en Europe et dans le monde (9 depuis le début de l’année, dont un à Dublin, un à Londres et un autre à Bruxelles), veut « vendre » ses outils auprès des entreprises françaises. Une sur quatre « seulement » a déployé des solutions IA, comme l’a rappelé Clara Chappaz.
OpenAI fait valoir son catalogue de produits et de services comme GTP-4o, les modèles destinés aux images et à la voix, la société propose également d’héberger les données sur le sol européen. La question du coût se pose également : le traitement des données IA coûte cher à OpenAI, qui ne sera pas rentable avant 2029. Malgré tout, les prix pour utiliser ses modèles n’ont cessé de baisser, affirme OpenAI.
De son côté, Perplexity va aussi ouvrir un bureau, cette fois à Marseille. L’annonce n’a pas été confirmée par l’entreprise, c’est Rodolphe Saadé, le patron de CMA CGM, qui l’a révélé lors d’un événement consacré à l’IA et organisé par La Tribune. Perplexity, qui développe un moteur de recherche alimenté par IA, est souvent l’objet d’accusations de pillage de données.
De manière très pragmatique, ces bureaux internationaux vont aussi permettre à ces entreprises IA de défendre plus facilement leur business auprès des régulateurs. L’AI Act européen, entré en vigueur le 1er août, ainsi que les dispositions des règlements DMA et DSA, complexifient les règles du jeu sur le vieux continent. Spotify et Meta ont d’ailleurs réclamé des éclaircissements, tandis qu’Apple a retardé le lancement des fonctions Apple Intelligence en Europe en raison d’incertitudes juridiques. Avoir une présence sur le vieux continent devrait faciliter les échanges et mettre un peu d’huile dans les rouages.
La France cherche bien sûr à jouer un rôle central dans cette nébuleuse IA en phase de structuration. Les 10 et 11 février 2025, un Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle réunira à Paris des chefs d’État et de gouvernement, des dirigeants d’organisations internationales, des chercheurs et des chefs d’entreprises. Nul doute qu’OpenAI et Perplexity auront leur rond de serviette.
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Source : Le Monde