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Onze kits réseau CPL, de 79 à 150 euros

Les kits CPL, permettant de créer un réseau local, ont un débit maximal de 200 Mbit/s et sont adaptés à un usage domestique.

Les kits CPL, c’est comme les boîtes de chocolats : on ne sait jamais ce que l’on va trouver à l’intérieur. En dépit d’une normalisation récente, qui met fin à une guerre des standards (DS2 contre HomePlug AV), les boîtiers qui utilisent la technologie Courant porteur en ligne ne se valent pas tous. C’est ce qui ressort des tests de notre labo. Pour les non-initiés, rappelons le principe de cette technologie assez révolutionnaire : le CPL permet de mettre en place un réseau local en reliant les appareils non pas par des câbles, ni par des ondes électromagnétiques, mais par l’intermédiaire du réseau électrique du foyer.

Les adaptateurs CPL sont de grosses prises électriques qui parviennent à transmettre des données en modulant l’intensité des champs électromagnétiques générés par le passage du courant. Chacune est reliée par un câble à la prise réseau Ethernet d’un PC, d’une box Internet ou d’un périphérique. Pas besoin d’être un expert pour les installer : il suffit de savoir brancher une prise électrique ! La seule difficulté est de savoir comment optimiser son installation, si le kit est démuni de report de prise.

Des débits très variables

Conscients de cette facilité d’installation, les fournisseurs d’accès à Internet proposent désormais le CPL à leurs abonnés. Il s’agit généralement de kits du marché, dont l’origine peut être masquée. Le modèle peut varier d’une semaine à l’autre, en fonction des approvisionnements. C’est pour cette raison que nous n’avons pas inclus ces solutions dans notre étude. Seul Free propose toujours la même solution, avec ses Freeplugs à 200 Mbit/s.

Même si le CPL à 200 mégabits par seconde est désormais une technologie mature, entre un kit et un autre, il y a parfois un monde. Ainsi entre le gagnant et le dernier au classement de ce comparatif, les débits varient presque du simple au double : 5,1 Mo/s (soit 40,8 Mbit/s) contre 3,31 Mo/s, pour la mesure du débit à 175 mètres avec quatre alimentations parasites.

Or, ce qui compte dans le choix d’une paire de prises CPL, c’est le débit et rien d’autre. La promesse de faire transiter des données à 200 Mbit/s, sans tirer de câbles supplémentaires, est alléchante à l’heure de l’Internet à haut débit et de la télévision en haute définition. Mais cette valeur n’est qu’un débit maximal théorique. En réalité, le CPL ne dépasse pas les 50 Mbit/s, dans le meilleur des cas.

Coup de froid sur le réseau

Deux autres technologies existent : le 85 et le 1 000 Mbit/s. La première est clairement dépassée aujourd’hui, avec des débits réels de 2,6 Mo/s au maximum. Le 1 000 Mbit/s, lui, est trop récent et ne résiste pas encore très bien aux perturbations électriques.Sachez enfin que les mesures indiquées dans notre tableau ne seront pas forcément celles que vous obtiendrez chez vous. Elles ont été réalisées au sein de notre labo, dans des conditions presque idéales, sur un réseau électrique performant (peu ou pas de variations entre plusieurs mesures identiques).

Dans un appartement ou un pavillon, dont le réseau est chahuté par des appareils électriques et par celui des voisins, les débits réels peuvent diminuer de moitié. Et en hiver, avec l’entrée en fonction du chauffage électrique et les lumières allumées dans toutes les pièces, cela peut être pire encore. Ainsi va le CPL !

La seule garantie que nous pouvons donner, c’est que nos mesures permettent de comparer les produits les uns avec les autres. Ainsi, les trois premiers du classement résistent particulièrement bien aux perturbations électriques, grâce à leurs filtres antiparasites. Cette résistance aux parasites est d’ailleurs l’une des principales améliorations que cette technologie a connues en près de quatre ans

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Thierry Derouet