Il y a quelques semaines à peine, un habitant des Emirats arabes unis était condamné à dix mois de prison ferme pour quelques tweets. Au Koweit, où la liberté d’expression est habituellement plus grande que dans les autres pays du golfe, une femme, Houda Al Ajmi, vient d’être condamnée en première instance à onze ans de prison pour « des propos insultants envers l’émir sur Twitter, appel à renverser le régime et mauvaise utilisation de son téléphone portable », a révélé le 10 juin 2013 l’Agence France Presse.
Elle a écopé de cinq ans de prison pour chacune des deux premières accusations et à un an pour la troisième, soit la plus lourde peine de prison prononcée par un tribunal koweïtien dans ce genre d’affaire depuis que le gouvernement a lancé en octobre une campagne de répression contre les militants en ligne.
Houda al-Ajmi a rejeté ces accusations et, en vertu de la loi, pourra se pourvoir en appel, puis en cassation. Elle est la première femme à être emprisonné au Koweit pour des propos tenu sur Twitter.
En mars dernier, un blogueur avait, lui, été condamné en appel à une peine de cinq ans d’emprisonnement assortie de travaux forcés pour « insultes envers l’émir, diffusion de fausses informations et atteinte à la réputation de l’émirat ». Pour Reporters sans frontières, « la multiplication des condamnations de blogueurs et net-citoyens à de la prison ferme est inquiétante. Les dernières peines prononcées sont très lourdes : de deux à dix ans de prison pour des articles sur un blog, des tweets ou quelques vidéos ! Ces condamnations sont le plus souvent un moyen détourné d’empêcher toute critique contre le gouvernement. »
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