Pour un juriste, avec ses contacts administratifs et techniques basés dans les Caraïbes et aux Iles Vierges, le site OnlineMusicRecorder.com ne se pose pas comme un symbole de transparence. Mais pour les internautes, c’est l’une des
dernières aubaines du téléchargement en ligne. Le service, encore en version bêta, affirme respecter la législation sur le droit d’auteur de la plupart des pays. Il permet à ses visiteurs de télécharger, d’écouter, voire de rediffuser (à leur
risques et périls) des titres de musique récupérés sur des webradios du monde entier.Après avoir ouvert un compte et s’être enregistré, l’utilisateur n’a plus qu’à attendre que les morceaux diffusés sur les webradios sélectionnées par Online Music Recorder, se déversent sur son compte. Quelques minutes suffisent. Pour
télécharger, il ne lui reste plus qu’à filtrer les titres qui l’intéressent. Les fichiers ainsi stockés sont disponibles au format .ormkey (une sorte de DRM), illisible avec les lecteurs habituels. Mais Online Music Recorder indique sur son site les
instructions à suivre pour casser le dispositif. Il suffit d’utiliser un petit programme appelé ‘ Decoder ‘, pour transformer les fichiers récupérés au format MP3 sur son ordinateur. Il est à noter que
dans ce processus, le site dégage toute responsabilité juridique puisqu’il fournit à l’utilisateur un fichier ‘ protégé ‘.
Une faible qualité d’écoute
Pour spectaculaire qu’il soit, Online Music Recorder ne devrait pas donner des sueurs froides à l’industrie du disque. Car, comme l’explique Guillaume Champeau, éditeur du site spécialisé
Ratiatum.com,
‘ la compression des fichiers (à 128 Ko) n’est vraiment pas très bonne. C’est l’équivalent d’une qualité d’écoute des radios grandes ondes. L’intérêt de les
télécharger pour les transférer par la suite sur un baladeur numérique est donc très limité. C’est à la rigueur un bel outil pour découvrir de nouvelles musiques, mais ça s’arrête là. ‘Pour l’instant, Online Music Recorder, qui affiche plus de 10 000 utilisateurs et près de 20 100 titres disponibles, ne souhaite pas divulguer le nom des webradios sur lesquelles il récupère ses morceaux. Mais il se
peut bien qu’à terme, légal ou pas, il doive bien payer sa dîme aux sociétés de droit d’auteur qui se pencheront sur son berceau.
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