” On reconnaît aujourd’hui avoir commis des erreurs. Notre offre Le paradis des surfeurs n’était pas adaptée au marché. C’est pourquoi nous avons introduit une limite à notre forfait. Nous espérons ainsi écarter du service les gros consommateurs. “ Si pour Anthony Ravau, directeur marketing de OneTelNet, la solution à ses problèmes se résume ainsi, les membres de l’Adim (l’Association des internautes médiateurs) l’entendent d’une toute autre oreille.Benoît Tabaka, président de l’Adim, confirme ne pas vouloir en rester là : “Nous allons nous défendre devant les tribunaux. Et sur beaucoup de points nous savons que nous pouvons obtenir gain de cause.”Tout d’abord, OneTelNet n’a pas respecté l’une des clauses du contrat, qu’il a lui-même établi, en déconnectant, sans respecter le préavis de 15 jours prévu, 3 000 de ses abonnés. Abonnés dont le comportement frauduleux n’a d’ailleurs toujours pas clairement été établi.
Une facturation contestée
Autre point, beaucoup plus sensible, et amené à occuper rapidement le devant de la scène : la facturation. En effet, OneTelNet proposait initialement deux forfaits : l’un illimité, à 149 francs par mois, et l’autre facturé à la durée (0,14 centimes la minute).Et, si l’on en croit les chiffres avancés par OneTelNet, sur les 40 000 abonnés que compte l’opérateur, seuls 20 000 auraient choisi le forfait à 149 francs. Ces derniers ont donc reçu un mail notifiant les nouvelles conditions de l’offre.Pourtant, nombre d’abonnés au forfait illimité n’ont toujours pas reçu ce mail. Explication de OneTelNet : “s’ils n’ont pas reçu le mail, c’est parce qu’ils ont adopté la tarification à la minute”. Un léger vent de panique a donc soufflé chez certains abonnés, persuadés d’avoir souscrit à ce fameux forfait, et qui craignent aujourd’hui de voir arriver des factures de plusieurs milliers de francs.Benoît Tabaka admet que c’est pour ces internautes-là qu’il est important d’agir vite. Mais, l’Adim se trouve confronté à un problème légal. Ne disposant pas du statut d’association de consommateurs, elle ne peut donc agir que pour ses adhérents.
L’Adim ne pourra défendre que ses adhérents
“ Notre but n’est pas de profiter de l’occasion pour recruter de nouveaux membres, précise Benoît Tabaka. Mais en l’état actuel des lois, nous ne pourrons pas obtenir de dédommagement financier pour les internautes lésés qui ne sont pas adhérents chez nous “.Cependant, Benoît Tabaka déclare vouloir, par principe, mener son combat pour tous les abonnés. “Si nous allons en justice nous aborderons tous les sujets, y compris celui de la mauvaise qualité du service comme, la fréquente impossibilité de se connecter ou un service d’hébergement des pages personnelles toujours inexistant.”, conclue-t-il.Plus cocasse, OneTelNet a attribué à certains de ses abonnés des adresses e-mail d’ordinaire réservées au personnel de la société, comme [email protected] ou [email protected]. Ces derniers ne peuvent donc que se plaindre du grand nombre de messages reçus qui ne leur sont pas destinés.Espérons que OneTelNet aura, entre temps, coupé laccès aux forums de discussions pédophiles, toujours accessibles depuis son serveur de news.
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