L’opérateur est tout naturellement le point d’interconnexion des offres de connectivité, d’hébergement télécoms, et de services applicatifs”, affirme Yannick Ragonneau, directeur de projet chez Siticom, société de conseil en télécommunications. D’où l’arrivée d’opérateurs d’infrastructure IP dans les services applicatifs. Pour les offres d’ASP (Application Service Provider), on aura donc affaire à deux types d’acteurs.D’un côté, ces opérateurs qui indiquent se limiter à des applications standards (par exemple, la messagerie) et packagées, “seulement les applications industrialisables”, précise Ismail Diedhiou, responsable marketing chez GTS-Omnicom. De l’autre, les ” ASP purs ” avec des solutions plus complexes ou spécifiques. “Nous proposons un service complet, avec des déclinaisons verticales, dans les secteurs de la santé, de l’expertise comptable, du bâtiment, ou autres. De plus, les clients ont le choix entre plusieurs logiciels. Nous ne nous engageons jamais auprès d’un seul éditeur pour une catégorie d’outils”, indique Françoise Lorisson, directeur des opérations d’ASP-One Europe.Dans la pratique, la frontière entre les deux catégories de prestataires reste à définir. “Et l’équilibre sera difficile à trouver”, note Yannick Ragonneau. La capacité des grands opérateurs IP à fournir le même service dans plusieurs pays, connectivité incluse, intéressera sûrement les grandes entreprises. “Des études indiquent que seules 10 % d’entre elles auront franchi le pas d’ici à trois ans”, affirme Larry O’Connell, directeur d’IBM Global Net Generation Business.L’autre carte à jouer pour les opérateurs est celle de la sécurité, premier motif de la réticence des entreprises face aux services appli- catifs. Alors que l’ASP doit signer des accords avec des opérateurs pour inclure la connectivité dans son offre, l’opérateur maîtrise toute la chaîne. “Il garantit la sécurité du réseau, de l’accès internet, et des applications hébergées chez lui”, explique Yannick Ragonneau.
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