En 2005, Steve Jobs annonçait qu’Apple se préparait à abandonner les puces PowerPC, incapables d’apporter assez de puissance sans exploser leur enveloppe thermique, et révélait au monde que Mac OS X menait une double vie depuis quelque temps… Quinze ans plus tard, Tim Cook et ses équipes ont introduit ce soir les premiers Mac équipés de processeurs Apple Silicon en lieu et place des Core d’Intel.
Le Mac : un One More Thing phénoménal
Selon Tim Cook, et sans doute grâce à la pandémie, l’année 2020 a été la meilleure de son histoire. L’arrivée des Mac ARM est donc une conclusion en beauté et Apple a tenu sa promesse de lancer son premier Mac avec une puce Apple Silicon avant la fin d’année…
La puce qui animera le premier Mac Apple Silicon s’appelle M1. Un SoC qui fusionne les CPU, GPU, et unifie la mémoire également. Comme l’A14, elle est gravée en 5 nm, et embarque 16 milliards de transistors.
Elle compte huit coeurs pour la partie CPU, quatre coeurs haute performance, et quatre basse consommation, qui utilisent 1/10e de la puissance électrique de leurs homologues puissants.
Le M1 embarque aussi la dernière génération de contrôleur pour ajuster la puissance au mieux et au plus rapide. Le M1 clame aussi le titre de puce affichant le meilleur rapport performances/consommation.
Pour la partie graphique, le M1 trouve une troisième voie entre les chipsets intégrés et les discrete GPU. Il embarque 8 coeurs GPU.
Apple avance que sa puce est deux fois plus performante qu’une puce PC classique (laquelle ?) et consomme bien moins. Le M1 embarque aussi 16 coeurs pour le neural engine, pour les applications d’intelligence artificielle.
macOS Big Sur, taillé sur mesure…
Outre le nouveau design et les mises à jour pour Safari et d’autres applications embarquées, macOS 11 apporte des nouveautés. Comme le grand retour de l’instant on… Les applications sont données pour se lancer immédiatement. Safari est encore plus rapide, à en croire Craig Federighi, le patron du logiciel chez Apple.
Big Sur optimise également la consommation électrique et la puissance allouée aux applications, afin d’avoir le plus d’autonomie possible et ne pas manquer de puissance.
La puce M1 permet aussi un nouveau niveau de sécurisation du code qui s’exécute sur les Mac. Par ailleurs, toutes les applications d’Apple ont été optimisés pour les Mac ARM.
Craig Federighi a par ailleurs rappelé que Big Sur sera compatible avec les applications Universal Binaries 2. Adobe lancera Lightroom le mois prochain en Universal et Photoshop arrivera en début d’année. Un des grands enjeux de la migration d’une plate-forme à une autre tient au fait que les gros éditeurs suivent le mouvement…
Big Sur sur les Mac ARM permettra également de faire tourner les applications iPadOS et iOS que vous utilisez.
Apple a également vanté la facilité de port des applications des puces Intel à leur propre M1. Ce qui devrait permettre rapidement l’arrivée d’applications natives ou au moins universelles pour que les Mac ARM ne soient pas à la traîne.
Certains développeurs ont également mis en avant la puissance du neural engine et ce qu’il permettait dans leur application.
Le premier Mac avec une puce M1 : un MacBook Air
Le nouvel ultraportable 13,3 pouces (compatible P3) est donné pour être 2,5 plus puissant côté CPU et cinq fois plus performant côté GPU. Il est même possible d’éditer plusieurs flux 4K simultanément.
Le MacBook Air est donné pour être plus performant que 98% des PC vendus dans le courant de l’année passée. Le SSD est également prévu pour être x2 plus rapide que sur la génération précédente. L’ordinateur n’embarque pas de ventilateur et peut tenir jusqu’à 15h de surf sur le Web. La plus grosse autonomie jamais annoncée sur un MacBook Air.
Avec le M1, la Webcam est également améliorée, bienvenue dans un monde frappé par le coronavirus. En revanche, pas de Face ID mais toujours Touch ID.
Le MacBook Air conserve son design et son prix de départ à 1129 euros, avec un second modèle à 1399 euros.
Le Mac mini passe aussi à ARM
Apple a également introduit un nouveau Mac mini – ce qui est logique, puisqu’il a servi de machine de test pour les développeurs. Il est trois fois plus performant que le modèle précédent équipé d’un Intel Core quad core. Il est aussi six fois plus puissant côté graphique, ce qui va ouvrir les portes de nombreux usages, du jeu aux développement.
Et le Mac mini est, d’après Apple, cinq fois plus performant que les PC les plus vendus dans sa catégorie tout en ne représentant qu’un dixième de leur place.
Le Mac mini a également été l’occasion de rappeler l’importance du réseau neuronal dans le M1 et ce qu’il permettra aux développeurs et aux utilisateurs.
Le Mac mini embarque deux ports Thunderbolt 4 au format USB-C. Il est vendu 799 euros pour le premier modèle équipé de 256 Go de stockage et 1029 euros pour celui embarquant 512 Go.
Un modèle haut de gamme équipé d’un Core i5 reste toujours dans la gamme et est vendu 1259 euros.
Le MacBook Pro 13 pouces tend la main au M1
Apple a mis à jour ses MacBook Pro 13 pouces haut de gamme au printemps dernier avec des Core de 10e génération, en l’occurrence, ce sont les modèles équipés de Core de 8e génération, qui avaient juste bénéficié d’un nouveau clavier, qui sont remplacés. Ces MacBook Pro 13 pouces passent donc à ARM, et y gagnent x2,8 de performances en plus par rapport à la génération précédente. Tandis que la partie GPU est x5 plus rapide.
Une fois encore Apple a insisté sur la puissance de son nouveau portable par rapport à la concurrence. Il pourra éditer de la 8K. Le MacBook Pro conserve ses ventilateurs pour éviter le throttling.
L’autonomie est en hausse : 17 heures de surf Web, 20 heures de vidéo. Deux nouveaux records dans le monde des Mac.
Il propose deux ports Thunderbolt 4 pour connecter notamment des écran 6K. Le design ne change pas, hélas, mais gagne en puissance et autonomie. Il est vendu 1449 et 1679 euros.
Les nouveaux Mac peuvent être commandés aujourd’hui, seront livrés la semaine prochaine et macOS Big Sur sera disponible gratuitement jeudi prochain.
Ultime précision et détail, ce sont également les premiers Mac compatibles avec le Wi-Fi 6. Qui a dit : pas trop tôt ?
Et en guise de One More Thing, Apple a ressuscité sa célèbre campagne, Hello I am a Mac, I am a PC… Seul l’acteur jouant le PC, mais il se tournait toujours aussi bien en dérision, évidemment…
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