Sus aux expositions électromagnétiques anormales ! Le ministre de l’Ecologie, Philippe Martin, a plaidé hier soir, mardi 17 septembre, pour un meilleur recensement des « points atypiques », c’est-à-dire des endroits en France où l’exposition aux ondes électromagnétiques est « sensiblement plus élevée que la moyenne ». Le sujet des ondes électromagnétiques fait « partie de la problématique de santé environnementale, c’est un axe de travail prioritaire du gouvernement », a dit M. Martin lors d’une audition devant la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale.
Le ministre de l’Ecologie a rappelé les conclusions du comité d’expérimentation post-Grenelle des ondes remises fin août au gouvernement, soulignant qu’environ « 90% des niveaux d’exposition sont inférieurs à 0,7 V/m (volt par mètre) et que 99% sont inférieurs à 2,7 v/m, c’est-à-dire en deçà des valeurs limites réglementaires comprises entre 40 et 61 V/m ».
L’étude, a-t-il toutefois reconnu, « met en évidence l’existence de quelques points isolés, qu’on appelle des points atypiques, où l’exposition est sensiblement plus élevée que la moyenne tout en restant en deçà des seuils réglementaires ».
« Ces points doivent être regardés spécifiquement, il me semble possible d’en impulser un recensement plus sérieux que celui actuellement prévu par la loi (…) Il serait utile de faire publier ce recensement chaque année et de doter l’ANFR (Agence nationale des fréquences) des moyens de s’assurer que (ces) points atypiques sont traités de façon adaptée par le ou les opérateurs concernés et dans des délais raisonnables », selon le ministre, qui y voit une « question de sobriété ».
Le rapport de l’Anses, attendu pour le 15 octobre
Concernant une éventuelle loi sur la question des ondes, souhaitée par Europe Ecologie-Les Verts, il a rappelé que le gouvernement attendait encore deux nouveaux rapports d’ici la fin de l’année. Le premier porte sur la sobriété en matière d’exposition aux ondes électromagnétiques et est attendu pour l’automne. Le second est un avis de l’Agence de sécurité sanitaire (Anses) qui, attendu à l’origine avant l’été, sera finalement rendu public « autour du 15 octobre », a annoncé le ministre.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé en 2011 les ondes comme potentiellement cancérigènes mais les opérateurs de téléphonie mobile s’appuient sur le dernier avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), datant de 2009, pour écarter tout danger.
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