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On va peut-être enfin savoir qui utilise l’application controversée de de Clearview AI

La start-up s’est fait voler son fichier client. Les interrogations portaient justement sur les entreprises utilisant son outil capable de reconnaître n’importe qui à partir d’une simple photo.

La société Clearview AI, dont l’application mobile très puissante sert à reconnaître des gens, vient d’être victime d’un vol de données. Un intrus aurait obtenu un accès non autorisé à son fichier client. Il a volé cette liste et consulté le nombre de comptes utilisateurs et de recherches, rapporte The Daily Beast. Clearview AI se veut rassurante en affirmant que l’historique des forces de l’ordre qui utilisent l’outil n’aurait pas été éventé et que les serveurs ne seraient pas compromis.

Un fonctionnement illégal dans de nombreux Etats

L’existence de cette société et de son application a été révélée au mois de janvier dernier par le New York Times. Elle sert à obtenir des informations sur quelqu’un dont vous possédez la photo et qui ne figure dans aucun fichier de police ou de renseignement. Vous soumettez le cliché à l’application, et elle vous sort une multitude de photos se rapportant à cette personne et collectées principalement sur les réseaux sociaux avec les liens qui vont avec. N’importe qui passant dans la rue peut donc potentiellement être reconnu et identifié, à partir du moment où il existe des contenus le concernant sur le web.  

À la suite de l’article du New York Times, de nombreuses associations de défense des libertés se sont insurgées que des forces de police américaines puissent avoir recours à Clearview AI.
Son usage est, par ailleurs, illégal dans les Etats américains qui disposent d’une protection sur les informations biométriques. Une procédure judiciaire a même été intentée contre elle dans l’Illinois.
Twitter, Google et Facebook avaient aussi intimé l’ordre à Clearview AI de respecter leur politique de confidentialité et de cesser ainsi de collecter les images de leurs utilisateurs. L’entreprise avait alors refusé de divulguer le nom de ses clients. Le vol de ce fichier pourrait changer la donne.

Source : The Daily Beast

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Amélie Charnay