Si vous êtes un fan de « goodies », ces petits objets publicitaires qui ont tendance à proliférer sur nos bureaux, évitez ceux qui ont une surface trop réfléchissante ! Des chercheurs en sécurité de l’université Ben Gourion viennent de montrer qu’ils pouvaient trahir vos conversations par le biais de la lumière qu’ils réfléchissaient. Le son, en effet, n’est rien d’autre qu’une onde de pression qui, quand elle atteint la surface d’un objet, provoque une légère vibration. Et celle-ci va modifier légèrement les réflexions de la lumière.
Ces variations sont suffisamment importantes pour qu’un espion situé à 35 m puisse retrouver les paroles prononcées à proximité sous une forme intelligible. Il suffit qu’il dispose d’un télescope, d’une photodiode et d’un convertisseur analogique-numérique, auquel on ajoute une série de traitements du signal pour rectifier l’onde et diminuer le bruit.
Les chercheurs ont effectué des tests sur une série d’objets : un petit seau, une statuette, une canette de boisson, un support de smartphone, une espèce de « Rubik’s cube » et des stores vénitiens en aluminium. Le résultat est impressionnant, comme on peut l’entendre dans une vidéo.
Ce n’est pas la première fois que les chercheurs de Ben Gourion s’intéressent à ce genre de techniques. En 2020, ils avaient déjà développé une technique similaire baptisée « Lamphone », où la source optique n’était pas un objet réfléchissant, mais une ampoule. Cela fonctionnait très bien aussi, mais le scénario n’est finalement pas très réaliste, car il y a de moins en moins d’ampoules visibles dans des bureaux. En 2014, des chercheurs avaient développé une méthode également très intéressante, baptisée « Visual Microphone ». Dans ce cas, le son émis dans une pièce était extrait d’une séquence vidéo enregistrée à haute vitesse (2200 fps). Bref, pour préserver son intimité sonore, mieux vaut fermer les volets ou tirer un rideau opaque.
Source: Rapport scientifique
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