Découvrirait-on enfin que faire du commerce électronique, c’est d’abord faire du commerce ? Que les impératifs y sont les mêmes que dans la vente traditionnelle. Et aussi que la réussite économique y est encore possible.Le troisième ” Panorama du commerce en ligne français ” du Trophée e-commerce, réalisé par Ernst & Young avec IBM, Kelkoo et Le Figaro, remet les pendules à l’heure. Pour perdurer dans le commerce électronique, pas de miracle !Il faut avoir les qualités habituelles à tout projet d’envergure : une stratégie claire, une structure financière saine, des innovations, une organisation et une ténacité inébranlables. Les quatre-vingt-trois sites internet du panorama en témoignent : s’imposer auprès des consommateurs prend du temps, nécessite de lourds investissements, et réclame une infrastructure et une logistique à toute épreuve.” L’e-commerce occupe désormais une place honorable dans l’économie. La preuve : il a la capacité de s’autofinancer par la vente de ses produits et services “, ausculte Philippe Ausseur, associé Ernst & Young. Des pionniers ont fait naître le commerce électronique, et quelques-uns ont su perdurer comme Amazon, LDLC, Rueducommerce ou Clust.Après une ère de récupération et de consolidation, on voit maintenant y fleurir les enseignes solides, capables de s’adapter aux changements économiques, tels Voyageur-Sncf.com (lauréat 2002), Fnac.com, Anyway.com, Castorama.com ou Accorhotels.com. Même s’ils sont récents ?” 30 % des sites ont moins d’un an ?”, les sites du panel 2002 représentent les trois quarts du chiffre d’affaires du commerce électronique français. Ils enregistrent en moyenne huit cents commandes par mois, avec un taux de transformation de 3,84 % ?” supérieur à la visite en magasin traditionnel ?”, contre 1,48 % l’an dernier.Le panier moyen progresse à 225 euros, contre 152 euros, et les revenus publicitaires chutent : 24,6 % des sites en ont, contre 36,8 %. La logistique de gestion est aussi coûteuse et complexe que dans le commerce traditionnel, et la sous-traitance se généralise. En effet, 76 % des sites y recourent, et 28 % sont interfacés avec le système de gestion de l’entreprise mère. Enfin, 41 % ont un outil de GRC (gestion de la relation client).La proportion de sites rattachés à un groupe financier ou industriel grimpe à 42 %, contre 30 %, et leurs dirigeants fondateurs s’effacent au profit des gestionnaires. L’affiliation est en régression, et il est plus efficace d’effectuer des relances ciblées auprès des anciens clients que d’en prospecter de nouveaux.Voilà pourquoi 93 % des sites privilégient le contact par lettres d’information ou e-mails, et généralisent la proposition de produits connexes à lobjet vendu (cross selling).
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