Un SUV premium au prix des voitures électriques généralistes, c’est ça la promesse de Volvo avec sa dernière production : l’EX30. Le plus petit et le moins cher des véhicules électriques de la marque n’arrivera sur les routes qu’en fin d’année. En attendant, nous avons pu assister à sa première mondiale, à Milan, et monter à bord de l’un des véhicules électriques les plus ambitieux du moment.
Afin d’avoir un aperçu complet de la petite sœur de l’EX90, le porte-étendard de la marque, nous vous invitons à relire notre premier article à son sujet. Nous nous consacrerons ici à l’expérience à l’intérieur de cet EX30, qui rompt avec une bonne partie des habitudes de la marque.
Le premier constat à l’approche de l’EX30, outre le fait qu’il ressemble à s’y méprendre à l’EX90, c’est sa relative compacité. Certes, avec 4,23 m de long, il est le plus petit SUV de la marque, mais Volvo a beau répéter le mot « small » à l’envi, il n’en demeure pas moins un SUV tout à fait respectable par ses proportions.
À bord de l’EX30, on assiste à une petite révolution stylistique avec trois points notables :
- L’absence d’écran, d’instrumentation… et de boutons physiques : il y a certes quelques touches sur le volant, mais c’est à peu près tout. Volvo fait le même choix que Tesla et va même encore plus loin en se détournant du principe de l’écran d’instrumentation. Celui-ci n’est même pas remplacé par un affichage tête haute, tout se passe sur l’écran.
- L’écran : c’est le deuxième élément notable de cet habitacle. Cet affichage de 12,3 pouces au format paysage concentre toutes les informations disponibles que ce soit la vitesse, la navigation ou encore la partie médias. Sur cette tablette qui donne l’impression de flotter au milieu de la planche de bord, on retrouve un système Android en natif, c’est-à-dire Google Automative et non Android Auto. Cette version de l’OS ressemble à s’y méprendre à Android sur smartphone, ce qui en fait immédiatement l’une des meilleures interfaces du marché.
- L’absence de système audio classique. Ne cherchez pas de hauts-parleur dans les portières à l’avant, il n’y en a pas. Pour la partie audio, Volvo a décidé de miser sur une barre de son Harman Kardon. Nous n’avons malheureusement pas pu l’essayer lors de notre bref aperçu du véhicule, mais avec 1 040 watts de puissance, le système devrait avoir des arguments à faire valoir.
Au final, cet intérieur minimaliste, épuré et pour le dire franchement, très inspiré de Tesla, est réussi et s’il n’est pas aussi bien fini que ceux d’un XC40 ou C40 Recharge, il demeure malgré tout au-dessus de la concurrence à ce niveau de prix. Tout premium qu’il est, Volvo a tout de même dû consentir à quelques économies de coûts afin de faire baisser le tarif de son petit SUV. Si l’intérieur fait très bonne impression, certains plastiques ne sont pas au niveau de ce que propose la marque habituellement. Ne cherchez pas non plus de climatisation sur les places arrière, les passagers devront se consoler avec une petite poche pour ranger leur smartphone.
De manière générale, malgré les proportions réduites de la bête, nous ne nous sommes jamais sentis à l’étroit à bord de l’EX30, même sur les places arrière. L’absence d’écran d’instrumentation, de hauts-parleurs et d’un tunnel de transmission ne sont sans doute pas étrangers à ce phénomène. Pour ce premier coup d’œil, l’EX30 nous paraît très prometteur. En effet, malgré un prix inhabituel si l’on se réfère aux standards de Volvo, le petit SUV compact bénéficie d’un très bon niveau de finition. Si l’on ajoute à cela, les nombreuses aides à la conduite ainsi que des performances de haute volée grâce à un moteur de 272 ch, on comprend aisément que l’annonce de l’EX30 ait fait beaucoup de bruit.
Enfin, comment ne pas s’attarder sur le prix de cet EX30. Certes, à 37 500 euros, le SUV compact de Volvo n’est pas ce qu’on peut appeler une voiture « grand public », mais ce tarif presque accessible à l’échelle des véhicules électriques tranche avec le positionnement haut de gamme de la marque suédoise. C’est en tout cas un prix qui place l’EX30 face à des véhicules nettement moins bien dotés, moins performants ou les deux à la fois. Mégane e-Tech électrique et autres Peugeot e-2008 n’ont qu’à bien se tenir. Quant à nous, après être montés à bord, nous n’avons qu’une hâte, le tester.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
Volvo a toujours eu les meilleurs arguments et éléments de sécurités novateurs! Il a ici de nombreuses qualités présentées certes cela est dans ses veines ! Mais ! Ne font-ils pas une erreur dans l importance dans la concentration de la vision en conduite entre déplacement et, détournement ! du regard! Cela me paraît trés important par mon expérience de pilotage!
Merci Thank you merci a Tous !
Avoir les yeux sur l’écran central pour voir sa vitesse alors que sur nos routes, les limitations changent tous les 500 m est une grosse erreur pour la sécurité.
J’attendais cette proposition de la part d’un chinois : un SUV ( un peu haut donc) avec une belle livrée et finition .
C’est donc Geely qui l’amène. Cela aurait pu arriver avec le badge Lynk & co mais c’est finalement avec celui de Volvo : pourquoi pas ! Cela passera mieux sur le marché européen.
J’attends le test complet et elle pourrait devenir notre 2eme voiture
L’impression d’un Téléphone à grand écran, c’est autorisé par le code de la route?
Je ne comprends pas cette mode de placer les indicateurs multiples à la conduite au centre du tableau de bord sur un écran tablette situé entre le conducteur et le passager. Quand on conduit on ne doit tout avoir devant soi sans avoir à tourner la tête. Un seul coup d’œil doit suffir. C’est surtout une question de sécurité. Il faut éviter de quitter la route des yeux. Il en est de même pour les commandes essentielles genre Clim et radio. Le style épuré high-tech ne doit pas être choisi au détriment de la sécurité.
J’ai voulu acheter une Volvo V40. Le positionnement tout électrique m’oblige à me détourner de ce constructeur. Choix risqué de la part de Volvo sachant que le tout électrique n’est pas écologique du tout mais économiquement intéressant en terme de marge perçu !
Ne vous y trompez pas, dans le combat industriel géopolitique qui se déroule entre l’Europe et la Chine, Volvo n’a plus rien d’authentiquement suédois. Ce n’est que le cheval de Troie du producteur Chinois Geely, qui, en achetant Volvo, se place dans le créneau marketing premium du marché européen. Pensez y sérieusement.
Et?