C’est à n’y rien comprendre. Début janvier, au CES, Sony présentait la nouvelle version d’Aibo, son célèbre robot chien. Quelques semaines plus tard,
l’université de Purdue, aux Etats-Unis, présente une étude étonnante : les toutous mécaniques ont les mêmes effets bénéfiques sur les gens que les vrais chiens. Certes,
cela reste difficile à croire. Mais depuis
l’ancêtre Furby, on savait comment les gens pouvaient se lier à un animal mécanique.Maintenant que l’on assure qu’ils ont aussi des vertus sociales et déstressantes, on aurait pu s’attendre à une recrudescence de ce genre d’appareils. Or c’est tout le contraire. Sony vient de tordre
le cou à l’Aibo, son meilleur ambassadeur technologique. Même
l’incroyable humanoïde
Qrio passe à la trappe (Sony veut se concentrer sur l’électronique traditionnelle : Walkman, Playstation, DVD, etc.).Je n’ai jamais été
fan de l’Aibo, mais je trouve cela regrettable. Nous avons tous été élevés avec cette idée que nous serions, un jour, entourés de robots de compagnie. Nos films et nos séries
cultes en sont remplis. L’Aibo et le Qrio montraient le chemin accompli, nous donnaient des raisons d’espérer.Maintenant qu’ils sont condamnés, qui va prendre le relais ? Pourquoi pas
Nabaztag, le lapin Wi-Fi clignotant qui a cassé la baraque cet hiver. Certes, aujourd’hui, on en est encore loin. Nabaztag est plus proche d’un meuble que d’un
robot : la seule chose qu’il sache bouger, ce sont ses oreilles. Il est incapable d’adopter une attitude marrante, juste de rougir du ventre ou de la truffe.Mais cela pourrait changer. On murmure qu’une version 2.0 sortira bientôt des cartons. Premier changement, la synthèse vocale. Finies les grimaces avec les oreilles et les bips. La bête pourra désormais parler, lire les mails à
haute voix ou donner la météo en chantant.Alors je me surprends à rêver. Maintenant qu’Aibo est enterré, Sony pourrait le mettre en open source. Il existe déjà pas mal de
projets Nabaztag en code source libre. Un mariage avec Aibo serait tonitruant. Il réconcilierait d’un coup les plus sceptiques avec les animaux électroniques.Mais je divague complètement. Ce n’est certainement pas dans cette vie que je verrai de vrais robots de compagnie.* Rédacteur en chef adjoint de 01 InformatiqueProchaine chronique mardi 14 février
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