Si beaucoup attendaient de pied ferme l’arrivée de Netflix en France en septembre 2014, le géant américain de la VOD ne peut pas faire de miracle. Les législations en vigueur dans certains pays ou les contrats d’exclusivité font que de nombreux contenus se font attendre, parfois pour ne jamais arriver. C’est par exemple pour cette raison que des films comme Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain sont accessibles aux utilisateurs américains, mais pas aux Français.
Malgré l’utilisation de services comme Hola – pas le plus recommandable – ou autres VPN payants permettant de se connecter au Netflix d’un pays étranger, il était impossible d’avoir une vue globale de tous les catalogues. C’est désormais possible avec l’application Smartflix. Disponible sur Windows et sur Mac, elle offre un accès total aux 15 000 contenus disséminés à travers le monde. Pour s’en servir, il suffit d’être titulaire d’un compte Netflix.
Une présentation basique mais bien pensée
En ouvrant Smartflix, on arrive sur un catalogue qui ressemble de près aux différents services de vidéo à la demande. Des vignettes, différentes catégories de films, séries, documentaires, mais sans avoir droit aux recommandations personnelles propres à Netflix. Le logiciel se contente en effet de récupérer les flux vidéos. Le concepteur – un anonyme ayant travaillé dans la Silicon Valley- a cependant ajouté quelques fonctions plutôt agréables.
En passant le curseur sur l’un des films, on retrouve son résumé ainsi que ses notes IMDb et Rotten Tomatoes. Avec un clic droit, il est possible de regarder la bande-annonce ou de mettre de côté le contenu pour le visionner plus tard. Un clic gauche lancera le film, après nous avoir demandé d’entrer nos identifiants Netflix. En bas de l’image est indiqué le catalogue Netflix duquel le film est issu. Une information particulièrement importante.
Si l’on trouve parfois l’indication “Regarder sur Netflix France”, de nombreux films – parmi lesquels les plus récents – font partie des catalogues canadien, anglais, américain, ou australien. Pour le premier (Québec oblige), vous aurez souvent droit à une version française ainsi qu’à des sous-titres dans notre langue. Pour les trois autres, il faudra se contenter de sous-titres en anglais. Un bon moyen de faire des progrès, mais pas toujours le plus confortable pour se détendre un samedi soir. Toutefois, certaines œuvres ne bénéficient pas de ce luxe.
Quelques limites techniques
Pour des catalogues tels que le hollandais, brésilien ou finlandais, les sous-titres se limitent à la langue du pays. Il n’y aura plus qu’à espérer tout comprendre aux dialogues du film ! Notons toutefois que les catalogues proposant des sous-titres en anglais – ou en français pour le Canada – sont parmi les plus fournis (voir ci-dessous).
Mais devoir se contenter de sous-titres japonais pour Twelve Years a Slave n’est pas la seule limite de Smartflix. La qualité vidéo peut également être limitée avec un rendu parfois moyen. Selon Smartflix, cela provient directement de la qualité des contenus proposés sur les catalogues Netflix dans les régions concernées. Le système de proxies utilisé – les films transitent par un logiciel intermédiaire situé dans leur “pays d’origine” – connaît également quelques ratés, même s’ils sont peu nombreux. Lors de notre test, le film Intouchables (provenant du Netflix indien) ne s’est par exemple jamais lancé.
Il faudra plus de moyens
En l’état actuel, les défauts constatés sont mineurs, exceptés les problèmes de qualité vidéo, parfois très insuffisante. Par ailleurs, il est certainement possible de mieux optimiser la sélection des résultats, afin d’éviter d’opter pour un film disponible en Colombie si celui-ci est également accessible en Belgique. Pour le moment, Smartflix n’est qu’en version bêta. Chacun peut la télécharger gratuitement et juger par lui-même. Mais au moment de sa sortie, il faudra débourser 8 dollars. On pourra donc se permettre d’être un peu plus exigeant. Seule certitude, un bon niveau d’anglais est nécessaire pour en profiter pleinement.
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