« Le Netflix du service public », c’est ainsi que l’INA tente de vendre son nouveau service INA Premium lancé ce 30 septembre. Un abonnement mensuel de 2,99 euros par mois qui donne accès en streaming illimité à 20 000 programmes (vidéo et audio) dont 40% de séries. Des fictions de patrimoine (Thierry la Fronde, Les Rois maudits, Vidocq) mais aussi des documentaires de création, des émissions cultes (Cinq colonnes à la une, Apostrophes, Droit de réponse), des retransmissions sportives qui ont fait date (Roland Garros, Tour de France) ou des concerts mythiques (Aretha Franklin, Brassens, James Brown, The Police, les Clash, Maria Callas).
La vocation première de l’INA (Institut national de l’audiovisuel) est d’archiver les productions audiovisuelles. Avec le lancement de son site en 2006, l’organisme a permis au public d’accéder à des milliers d’extraits vidéo. La plateforme totalise aujourd’hui 3 millions de visiteurs uniques par mois et s’est enrichie depuis d’un service d’achat à l’acte qui a séduit 30 000 visiteurs l’an passé. Une base d’utilisateurs que l’INA espère aujourd’hui faire basculer en partie vers INA Premium.
« C’est une nouvelle façon d’accéder à notre fond », a déclaré le responsable des Editions multimédia Stéphane Ramezi lors de la conférence de presse. « Et 100 nouveaux programmes supplémentaires seront d’ailleurs ajoutés chaque mois », a-t-il précisé.
Nous avons testé le service et voici la liste de ses points forts… et ses points faibles. En résumé : si INA Premium part d’une excellente idée, il doit encore faire ses preuves au niveau de l’interface utilisateur et de ses performances techniques. Il pourra toutefois séduire les nostalgiques de certaines émissions cultes du PAF.
Les points forts
– Un seul type d’abonnement : l’offre est claire et lisible
– On peut utiliser le service sur un nombre illimité d’écrans
– Le service est accessible depuis l’étranger
– Le prix est modique. Avec ses 2,99 euros par mois, INA Premium se positionne très loin de la dizaine d’euros exigée en moyenne par les autres services de SVoD. Le premier mois est gratuit, une pratique partagée par ses rivaux
– Pas de publicité. L’interface et les vidéos ne sont pas polluées par des annonces intempestives
Les points faibles
– Pas d’application mobile. C’est un choix fort discutable mais l’INA a préféré tout miser sur un site qui s’adapte à la taille de votre écran. Passe encore sur tablette, mais sur un smartphone, la manipulation est loin d’être aisée.
– Une interface minimaliste : on s’attendait à un service à part mais INA Premium n’est qu’une rubrique du site de l’INA. Quand on arrive directement à l’adresse ina.fr/premium, on doit subir systématiquement le teaser vantant les mérites du service. Ensuite, on accède à plusieurs thématiques : série et fiction, émission, documentaire, musique, etc.. Carrés vidéo sur fond blanc, difficile de faire plus austère et cela ne met pas en valeur le catalogue
– De gros temps de latence : quelle que soit la connexion dont on dispose, chaque page du service est lente à charger
– Des trous dans le catalogue. Faute d’accord avec les ayant-droits, l’INA ne propose ni les programmes de Canal Plus ni ceux de Paris Première, par exemple. Des pans entiers de moments forts du PAF manquent donc encore à l’appel.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.