Le groupe Volkwagen passe à l’attaque sur l’entrée de gamme électrique. C’est Seat, la marque la plus en forme du groupe, qui frappe la première. La Mii Electric, n’est autre que la cousine de la Volkswagen e-Up et de la Skoda Citigo E. Désormais convertie à l’électrique, la citadine de Seat s’annonce comme une solution intéressante pour les petits trajets en ville. Le tout sans dépenser un litre de carburant et sans dégager le moindre gramme de CO2.
Citadine par essence
Difficile de concevoir une voiture plus adaptée à la ville que la Mii. Petite dans ses dimensions (environ 3,5 m de long), basse et plutôt compacte, elle est l’une des premières citadines à passer à l’électrique. Plus petite, mais aussi moins bien équipée qu’une nouvelle Renault Zoé, la Mii veut se distinguer en incarnant l’entrée de gamme des voitures électriques. Deux versions de la petite électrique seront proposées par Seat : la Mii Electric classique ainsi qu’une version Plus dotée de jantes de 16 pouces.
Un intérieur qui fleure bon les années 2010
Afin de proposer une voiture électrique à moins de 16 000 euros, Seat se devait de faire des économies sur la production de sa Mii. Celles-ci sont visibles dès lors qu’on entre dans l’habitacle de la citadine. La petite espagnole n’a pas bénéficié d’un développement spécifique et reprend l’essentiel du design de sa version thermique. À tel point que le tableau de bord intègre encore de bonnes vieilles aiguilles analogiques ainsi qu’un petit écran LCD bien daté. Nous sommes très loin des écrans pseudo futuristes de certains véhicules électriques… malheureusement peut-être un peu trop loin.
En revanche, Seat a eu la très bonne idée de remplacer l’écran central de la planche de bord par un kit de fixation pour smartphone. Le conducteur y place son téléphone et se sert tout simplement de ses applications que ce soit pour écouter de la musique ou pour la navigation. En effet nul besoin de proposer un écran daté et limité lorsque dans les faits ceux-ci sont désavoués par les utilisateurs au profit de leurs smartphones. Par ailleurs, la Mii dispose de son application mobile qui permet de la localiser et de vérifier le niveau des batteries.
Pour le reste, le niveau de finition s’avère très correct pour une voiture d’entrée de gamme, les sièges relativement confortables et l’isolation au bruit de très bon niveau.
Comportement : des modes de conduite et un mode B bien pensés
La version thermique de la Mii avait plutôt bonne réputation pour une voiture d’entrée de gamme. Son pendant électrique nous a surpris et dans le bon sens. Ses performances sur route ne sont pas fulgurantes mais pour autant, les 212 Nm de couple disponibles procurent la sensation d’accélération chère aux voitures électriques. La Mii Electric dispose de trois modes de conduite principaux ainsi que d’un mode « B » pour brake qui se focalise davantage sur la récupération d’énergie. Les modes principaux définissent le niveau de puissance disponible ainsi que les performances de la voiture.
En mode normal, celle-ci bénéficie de la totalité de ses moyens soit un moteur qui développe 61 kW pour une vitesse maximale plafonnée à 130 km/h. Le 0 à 100 km/h est réalisé en 12,3 secondes. Les modes « Eco » et « Eco+ » sont utilisés lorsqu’il faut préserver la batterie. Ils réduisent considérablement le rendement de la Mii avec une limitation respectivement à 167 Nm et 133 Nm. Dans ces modes d’économie, les options telles que la climatisation peuvent être réduites ou tout simplement arrêtées de façon temporaire.
Quant au mode « B », il est bien évidemment recommandé de l’utiliser en ville afin de profiter des phases de décélération ou de freinage de la voiture pour reprendre un peu de « jus ». Il faut reconnaître à Seat le fait d’avoir nivelé ce mode brake, là aussi, sur trois niveaux. Ainsi il est possible de s’accoutumer progressivement à cette conduite qui n’a rien de naturel lorsqu’on vient d’une thermique et d’apprivoiser progressivement une option essentielle du véhicule électrique.
Autonomie : premier tests concluants
Citadine par excellence, la Mii Electric n’a pas pour vocation de concurrencer les Tesla et leur réseau de superchargeurs. Seat annonce prudemment 260 km d’autonomie avec une charge pleine. La batterie de 32,3 kWh devrait en effet couvrir cette distance pour peu qu’on évite d’adopter une conduite trop sportive ou plus communément… l’autoroute. Au cours de notre essai, nous avons constaté une consommation qui tournait autour des 14 kWh sur ces grands axes à une vitesse oscillant entre 110 et 120 km/h. En revanche, en ville et avec une conduite plus souple la consommation baisse considérablement et il n’est pas inespéré d’atteindre les 300 km si toutes les conditions sont réunies.
Cette autonomie est largement suffisante pour l’usage qu’on attribue à une Mii, c’est à dire essentiellement des petits trajets en ville. Quant à la recharge, elle est bien sûr dépendante du standard utilisé. De série, la Mii permet une recharge en DC (courant continu) jusqu’à 40 kW, ce qui permet en théorie de récupérer 80% de la batterie en 1h. Seat travaille par ailleurs actuellement à une offre incluant l’installation d’une Wallbox à domicile. Celle-ci permettra de recharger sa Mii à 7 kW. Dans ces conditions il ne faut que 4h15 pour récupérer 80% de sa batterie. Enfin, sur une prise classique, il faut doubler ce temps pour aboutir aux mêmes résultats.
Seat travaille par ailleurs actuellement à une offre incluant l’installation d’une Wallbox à domicile (voir ci-dessus). Celle-ci permettra de recharger sa Mii à 7 kW. Dans ces conditions il ne faut que 4h15 pour récupérer 80% de sa batterie. Enfin, sur une prise classique, il faut doubler ce temps pour aboutir aux mêmes résultats.
Enfin, Seat garantit les batteries des Mii pendant 8 ans ou 160 000 km pour 70% de leur capacité.
La moins chère des électriques ? Vraiment ?
La dernière Mii revendique le titre de voiture électrique la moins chère du marché. À 21 950 euros, son tarif n’est même pas assez élevé pour débloquer la totalité du bonus écologique. En effet, celui-ci peut atteindre 6000 euros en théorie, mais il est plafonné à 27% du tarif du véhicule. Les futurs acheteurs de Mii Electric bénéficieront donc d’un bonus de 5918,70 euros qui réduira le prix de leur citadine à 16 000 euros. À ce tarif, il n’y a qu’une concurrente : la Skoda Citigo E qui est sa soeur jumelle sur bien des aspects. Quant à la Volkswagen e-up, qui entre dans la même catégorie, elle devrait être légèrement plus chère.
La Mii est donc bien le véhicule zéro émission le moins cher du moment. Seat proposera également une offre de location longue durée qui risque de beaucoup faire parler. En effet, à 149 euros par mois (après un apport de 2000 euros) pendant 37 mois, avec une limite de 30 000 km, le tarif de location s’élève à 1800 euros par an.
Verdict de l’essai :
Malgré un tableau de bord vieillot et une puissance limitée, la Mii Electric s’annonce comme l’une des voitures électriques d’entrée de gamme les plus intéressantes du moment. Dotée d’une bonne autonomie, et d’un niveau d’options satisfaisant, elle se permet de proposer de bonnes sensations de conduite avec des performances honnêtes pour une petite citadine.
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