Avec le fleurissement des Eee PC, le système GNU/Linux a fait une énième entrée dans le monde du PC grand public. Mais il s’agissait de versions volontairement castrées et simplifiées du système d’exploitation (OS) libre. Avec sa
Mandriva Flash 2008 Spring Edition, Mandriva propose un système d’exploitation sur une clé USB de 8 Go (59 euros), pour emporter son bureau partout avec soi. Une vision encore plus nomade de l’informatique qui nous donne l’occasion de
voir où en est GNU/Linux et s’il peut rendre autant ?” si ce n’est plus ?” de services qu’un bon Windows.Encore du GNU/Linux ?Pour le grand public, le système d’exploitation libre est un peu comme les robes des années 70 : un coup à la mode, un coup dépassé, un coup in, un coup out, etc. Mais pareille à une
lame de fond, l’OS au manchot n’en finit pas de faire parler de lui.Définitivement adopté par les professionnels, notamment pour les serveurs Internet, les super calculateurs, etc., il continue son bonhomme de chemin au sein des PC grand public, l’exemple le plus marquant étant les Eee PC. Et si
la domination de Microsoft et d’Apple est écrasante, la part des machines grand public équipées d’un système libre dans le monde est en progression, certes lente, mais constante.Le système Mandriva
GNU/Linux n’est pas, comme Windows, un monolithe que l’on installe et que l’on configure un peu par derrière. S’appuyant sur des logiciels et sur des outils libres, n’importe qui ?” avec des connaissances techniques
suffisantes ?” peut ‘ cuisiner ‘ son système à sa sauce. Dans la jungle des éditeurs de distributions GNU/Linux, Mandriva appartient au groupe des systèmes grand public (même si la société a été prestataire de
l’armée française), telle la très populaire distribution Ubuntu. Son leitmotiv est la simplicité de prise en main, offrir une expérience plus proche des Windows et de Mac OS X que de la ligne de commande.Un démarrage simple
La mission de cette clé est de pouvoir démarrer un système opérationnel sur à peu près n’importe quel PC disposant d’un port USB. Dans le cas où celui du camping ne puisse démarrer sur ce type de port, Mandriva fournit un CD d’amorçage
qui peut aussi, en cas de soucis, permettre de restaurer le système au sein de la clé. Sur les quatre machines que nous avons testées ?” trois portables et une tour ?”, le système n’a jamais rencontré de problème au démarrage. La
clé embarquant de nombreux pilotes logiciels pour s’adapter aux différentes plates-formes matérielles.A la première initialisation du système, on est invité à créer un compte administrateur et au moins un compte utilisateur. Le premier permet de définir un mot de passe pour effectuer toutes les applications sensibles (installation de
nouveau logiciels, etc.). Le bureau utilisé est assez semblable à celui de Windows, avec un menu de démarrage et les applications classées par catégories. S’il faut se faire aux noms des logiciels au début, un grand nombre d’entre eux existent aussi
sous Windows ?” Firefox, OpenOffice, FileZilla, GIMP, Real Player, etc. ?”, et l’on s’y retrouve très facilement.Un système opérationnel mais des applications diversement stables
Du traitement de texte à la navigation sur Internet, en passant par la lecture de vidéos (avec un bémol pour les DVD, comme nous le verrons plus tard), la décompression de fichiers zip, la connexion à un serveur FTP… se
passent généralement sans anicroches. C’est d’autant plus à saluer qu’en comparaison le ‘ simple ‘ changement de carte mère sur une machine équipée de Windows condamne souvent à la réinstallation pure et simple du système.Cette distribution se révèle donc bien plus flexible et offre une bonne compatibilité avec Windows. On peut aussi bien éditer ses fichiers Word que lire ses MP3, ses DivX, etc. En contrepartie, certaines applications plantent parfois,
et si l’une d’elles a décidé de ne pas se lancer, il ne servira pas à grand-chose de persévérer. Pour ce qui est de la lecture des films DVD, royalties liées au décodage Mpeg-2 et question de légalité obligent, la fonction est désactivée de base, il
faudra télécharger à la main un paquetage sur le site de VLC.Facilement connecté au NetEn ce qui concerne le Wi-Fi, ceux qui ont souffert des débuts laborieux des pilotes pour GNU/Linux se rendront compte du chemin parcouru. En effet, tous les chips testés (Atheros, Intel, etc.) ont été correctement
reconnus. A l’exception de la nouvelle puce sans fil de la plate-forme Centrino 2, sortie il y a moins de quinze jours, ce qui est donc tout à fait excusable.Quant à la connexion filaire, pour peu que l’ordinateur soit relié à un routeur ou à une box Internet, cela passe comme une lettre à La Poste. Tout cela se configure depuis le panneau idoine, lequel est directement accessible
depuis la barre de lancement, rapide. GNU/Linux étant un système en perpétuelle évolution, cette Mandriva Flash 2008 Spring Edition se met facilement à jour grâce à une application du panneau de configuration ; de la même manière, on
navigue assez facilement au sein des applications disponibles, lesquelles se téléchargent et s’installent d’un simple double-clic.Trimbaler ses fichiers en toute sécurité Tous les documents que l’on enregistre se placent, comme sur le système de Microsoft, dans un répertoire utilisateur, ici appelé Dossier personnel (Mes Documents sous Windows), aussi bien accessibles sous Mandriva que sur votre PC sous
Windows ou sur votre Mac. Idéal pour transférer rapidement ses données. A noter que l’on peut crypter des données sensibles.
En ce qui concerne la sécurité, un argument majeur des solutions GNU/Linux, elle est plutôt optimale. Le système d’exploitation libre est relativement bien protégé lors de la navigation sur le Net, il ne connaît pas de virus et se
révèle assez difficile à pirater. Quant à la confidentialité, comme on ne travaille pas sur le système d’autrui, on n’y laisse donc pas d’informations temporaires. La perte ou le vol sont donc les menaces les plus graves.ConclusionMandriva signe là un système à la fois complet et performant, aussi opérationnel que Windows XP, pour peu que l’on s’y connaisse. Les utilisateurs avancés sauront en effet passer outre les petits accrocs matériels ou logiciels.
Quant à parler d’une version de GNU/Linux prête pour le grand public, le choix de Mandriva de proposer un système KDE n’est peut-être pas très judicieux. Pour toucher les néophytes, il aurait sans doute mieux valu que la marque française s’inspire
de la version qu’Asus a intégrée dans son Eee PC, plus limitée mais ô combien plus claire pour un utilisateur débutant.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
