Dans le cadre de sa keynote d’ouverture de la WWDC, Apple a aligné les annonces à un rythme effréné. Des OS, bien sûr, mais aussi des Mac en veux-tu en voilà. La rumeur voulait depuis un moment qu’un MacBook Air 15 pouces viennent enrichir l’offre d’Apple, et la rumeur avait vu vrai.

Nous avons pris en main rapidement ce nouvel ultraportable, si on est évidemment loin d’une révolution, il mérite toutefois un point sur nos premières impressions.

Un boîtier identique, mais plus grand

L’année dernière, Apple introduisait un nouveau design pour son ultraportable de référence. Boîtier en aluminium recyclé, solide, durable, il donnait surtout l’impression d’être fin, très fin. Plus grand, assez largement (34,04 cm de largeur contre 30,41 cm et 23,76 cm de profondeur contre 21,5 cm), le MacBook Air 15 pouces est à peine plus épais : 1,15 cm contre 1,13 cm. De là, le sentiment qu’on a affaire à une machine encore plus fine.
C’est en tout cas la sensation qui domine quand on le voit de profil, posé sur une table ou porté à bout de bras. À tel point qu’on aurait presque la crainte de le voir fragile. Quand on le saisit, on est immédiatement rassuré. Sa rigidité et sa solidité devraient lui assurer une belle longévité, dans le cadre d’usage normal, tout au moins. On constate aussi qu’il est un peu plus lourd que le modèle 13,6 pouces, pas de quoi se faire un déchirement musculaire, mais à tout juste plus de 1,51 kg, ça se sent, on ne le portera pas du bout des doigts.

Le MacBook Air 15 pouces est donc le même en plus grand. Et à ce sujet, on regrette d’ailleurs qu’Apple n’ait pas profité de ce surplus de taille pour étoffer une connectique minimaliste, et tout juste acceptable. On retrouve les deux seuls ports Thunderbolt au format USB-C. On ne peut s’empêcher de penser qu’avoir un port HDMI ou un troisième port USB-C à droite pour la recharge aurait été le bienvenu. Même constatation pour l’absence de passage au Wi-Fi 6E. Décidément, seules les machines pros ont droit à ce standard sans-fil, à l’heure où les premiers produits Wi-Fi 7 arrive, on ne peut s’empêcher de penser qu’Apple est peut-être un peu à la traîne…

Une dalle juste plus grande

Quand on utilise un peu le MacBook Air 15 pouces, on prend alors la mesure de l’écran LCD Retina, avec des bordures fines, et son encoche, en haut de l’écran pour la Webcam 1080p, et quelques capteurs. Oubliez la définition de 2 560 x 1 664 pixels du 13,6 pouces, voici une dalle de 15,3 pouces, et une définition de 2 880 x 1 864 pixels. C’est vraiment plus vaste et la différence de surface d’affichage est sensible d’emblée – et le gain de confort notable.

On aurait cependant souhaité que l’écran soit mieux défini, mais on a bien compris que chez Apple, la qualité de la dalle est un élément différenciateur fort entre les machines professionnelles et celles destinées au grand public. Pour l’avoir essayé à l’étage d’entrée du Steve Jobs Theatre, qui est de loin le plus lumineux, on constate toutefois que la luminosité de son écran pourrait être un peu juste en pleine lumière. Il est lisible, mais on est tenté de pousser le curseur un peu plus loin, même quand la dalle est à son maximum de luminosité. On devra faire sans. Enfin, côté affichage toujours, on passera sur l’encoche qui n’a jamais été à nos yeux un réel problème.

Clavier et trackpad, l’art d’Apple

Comme le boîtier de l’appareil est plus grand, on a l’impression que le clavier est plus petit, il a en fait plus de place. Le clavier est rigoureusement de la même taille. Pas de pavé numérique ici, mais un clavier Magic très confortable et réactif, dont les touches sont toujours dotées d’une course stable et ferme, avec un bouton Touch ID pour l’authentification biométrique. Le pavé tactile est, lui aussi, d’excellente tenue, rien à redire a priori.

On a clairement entre les mains un MacBook Air, avec la qualité qu’on en attend, et un peu plus de confort et d’espace.

Apple fait sa gamme

À dire vrai, vu l’évolution du marché, il est étonnant qu’Apple n’ait pas franchi le cap de ce MacBook Air plus grand plus tôt. Voilà sans doute pourquoi on a l’impression paradoxale de l’avoir toujours connu. À ce sujet, écrasons une larme émue pour les MacBook Pro 15 pouces qu’il nous rappelle un peu également.

De fait, il donne la possibilité à Apple d’avancer sous nos yeux une gamme mieux construite, plus complète, qui évitera aux fans de grands écrans de se tourner vers les MacBook Pro bien plus coûteux ou vers des ordinateurs portables sous Windows.

L’arrivée du modèle 15 pouces est d’autant plus bienvenue qu’elle pousse le prix du MacBook Air 13,6 pouces vers le bas. Il est désormais vendu à partir de 1 299 euros, soit 200 euros de moins que l’an dernier. Alors certes, la différence de prix entre le 13 et le 15 pouces est plus importante en euros qu’en dollars, mais on peut le justifier par le gain de confort supplémentaire.

En revanche, afin de faire en sorte que le MacBook Air fasse se chevaucher davantage encore les gammes Air et Pro, on aurait bien vu une option M2 Pro pour permettre à ceux qui n’auraient pas besoin de toute la puissance de la configuration des MacBook Pro d’avoir un peu plus de puissance malgré tout, au-delà du côté machine à écrire 3.0, qui est déjà très largement assuré. Pour tout dire, il l’était même avec les dernières générations de Core Intel. Peut-être aurait-ce été trop demander ? En effet, le M2 assure déjà bien assez de puissance pour la plupart des usages grand public quotidiens, y compris pour les jeux – quand on en trouve.

Le MacBook Air 15 pouces est précommandable à partir de 1 599 euros. On est désormais impatient de savoir s’il tiendra ses promesses en matière d’autonomie. Apple promet 18 heures, et on ne demande qu’à le vérifier…

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