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On a joué à Skull and Bones, d’Ubisoft, qu’il est bon d’incarner (à nouveau) un pirate !

Nouvelle licence présentée par Ubisoft à l’E3 2017, Skull and Bones vous propose d’incarner un fier capitaine pirate dont la réputation ne grandira qu’à force de pillages, batailles navales et autres abordages, le tout en multijoueur.

Moussaillon, barre à tribord ! Durant la conférence Ubisoft, l’une des nombreuses surprises fut l’annonce de Skull and Bones. Il y est question de se mettre dans la peau (piercée et tatouée) de pirates manœuvrant des vaisseaux croisant, toutes voiles dehors, dans les flots bleus azurs de l’Océan Indien. Bien entendu, ce n’est pas une croisière de plaisance, ici, on fait parler la poudre et pille, vole et aborde tous les autres esquifs que l’on croise.

Cela vous rappelle étrangement quelque chose ? Assassin’s Creed : Black Flag. Dans le mille, touché coulé. Difficile toutefois de bouder son plaisir alors que cet épisode est sans doute l’un des meilleurs de la série, notamment grâce à toutes les missions à faire et toutes les îles à découvrir à la barre du navire d’Edward Kenway.
Skull and Bones surfe donc sur la vague qui a tant plu aux joueurs il y a quatre ans et nous promet un titre… salé. Allez, pirate, hissez haut le Jolly Roger (le pavillon noir à tête de mort), et venez voguer dans les mers de l’Océan Indien en ce début de XVIIIe siècle.

Du Black Flag sans le credo ?

A dire vrai, Ubisoft Singapour est le studio qui s’est chargé de développer tout le contenu relatif à l’exploration et aux batailles navales dans Black Flag, sous le contrôle strict de l’équipe en charge du projet, basée à Montréal (aux commandes du prochain Assassin’s Creed : Origins). C’est donc assez naturellement et avec de bonnes bases que le studio asiatique a entrepris de développer un titre qui, après quelques minutes de prise en main, sent bon le rhum frelaté et le sable chaud !

Ubisoft Skull and Bones
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Première démo : chasse au trésor en 5 contre 5

Pour le moment, Ubisoft n’a présenté que l’une des facettes du multijoueur du titre. Lancées dans une chasse aux trésors, deux équipes (gang de pirates) de cinq navires traquent des bateaux afin de leur voler leur cargaison (des pièces d’or) tout en se balançant des bordées de boulets de canon dans la coque lorsqu’elles se croisent. Les bateaux à pourchasser sont contrôlés par l’IA alors que dix joueurs bien réels se chargent de manœuvrer les gréements. Le but : amasser le plus de butin possible, ne pas subir trop de dégâts et fuir comme si vous aviez le grand Kraken aux fesses sans vous faire couler et, ainsi, marquer des points.

Pour réussir, le joueur va devoir se comporter en bon pirate ! Ainsi, il doit apprendre à gouverner son bateau en tirant parti de la force du vent, en jouant sur la voilure et la résistance de son navire sans oublier d’exploiter les courants pour prendre de la vitesse voire, au contraire, s’arrêter brutalement dans sa course (en se mettant face au vent par exemple).

Sur le papier, tout cela a l’air simple et accessible. Une fois les mains sur la manette, les premières minutes sont un peu déroutantes mais, si vous avez joué à Black Flag et y avez passé autant de temps que nous (pas loin de 70 heures en tout) alors la prise en main du titre ne devrait pas vous poser trop de difficulté.

Border, éperonner, aborder : pas de quartiers !

Nous avons eu la chance de pouvoir prendre part à l’un de ces affrontements pendant 20 minutes, juste après avoir complété un tutoriel, visant à nous apprendre les rudiments de la navigation. Avant de commencer notre chasse au trésor flottant, tous les membres de notre équipe ont dû choisir l’une des trois classes de navires présentées dans la démo. Le mieux étant, bien entendu, de composer une flottille assez hétéroclite pour être complémentaire et parer à toute éventualité.

Trois classes de vaisseaux donc (pour le moment), toutes très différentes et chacune ayant une capacité spéciale. Le premier est un cuirassé, polyvalent, très bien armé, à l’avant, sur les côtés et à l’arrière et qui, en plus, est renforcé pour résister à plusieurs bordées de canon. Son principal point faible reste sa relative lourdeur mais son point fort est indéniablement sa puissance de destruction.

Le second navire est le brigantin qui, en plus de multiples canons, est équipé d’un large éperon en bois et métal, fixé à sa proue et en partie dissimulé sous la ligne de flottaison. Heurter les bateaux adverses de plein fouet est sa raison d’être ! Et si cela peut se solder par un abordage (non jouable pour le moment), c’est encore meilleur. Abordage qui permet, comme dans Black Flag, de réparer une partie des dégâts, peu importe le bateau.

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Ubisoft – Foncez dans un bateau joué par l’IA ou pas un joueur à la barre de votre Brigantin !

Enfin, le dernier bateau « Sloop-o’-war » disponible lors des essais avait une fonction de « support ». Il s’agit d’un esquif rapide, moins bien armé que ses deux comparses (deux rangées de canon tout de même) pouvant détecter et frapper à longue distance, comme le ferait un tireur d’élite, tant avec certaines de ses pièces d’artillerie qu’avec son mortier destructeur (mais au rechargement très lent).

Une histoire de gang de pirates

Nous avons opté pour le troisième bateau et avons tout de suite retrouver nos marques de navigateur émérite héritées de Black Flag. D’une pression de bouton, on réduit ou on augmente la voilure, il nous suffit d’orienter la caméra et de presser l’une des gâchettes pour déterminer de quel côté nos canons longue portée s’apprêtent à cracher la mort, en tenant compte de la trajectoire de notre cible mais aussi, de la houle.

Ubisoft Skull and Bones
Ubisoft – Traquer les convois marchands pour amasser du butin c’est bien, mais conserver l’or volé est une autre paire de manche.

La première bordée lancée fait mouche, la seconde moins et déjà, il nous faut prendre de la vitesse tout en virant de bords pour éviter d’être embroché par l’un des brigantins ennemis. Le temps de le semer, nous nous remettons en position et essayons d’aider nos alliés en balançant des boulets chaînes sur les mats de nos ennemis afin de les handicaper, voire de les clouer sur place. En fonction de nos actions, notre équipage crie de rage ou de joie et chante… tout en n’oubliant pas d’exécuter nos ordres à la lettre.

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Quant à notre second, il se permet, de temps en temps, de nous dispenser un conseil ou de nous donner une information sur notre environnement immédiat (bateau arrivant par tribord, pièces d’artillerie rechargées, etc.).

Durant la partie, nous essuyons quelques tirs ennemis mais, pour éviter le pire, d’une pression de bouton, nous parvenons à mettre nos équipages partiellement à l’abri, minimisant les pertes humaines et donc facilitant les quelques réparations à dispenser à la coque de notre bateau.
Si le bâtiment d’un joueur coule, tout trésor amassé par ce dernier tombe à la mer et peut être ramassé par les vaisseaux alliés comme ennemis. Le navire détruit réapparaît à l’extrémité de la zone de combat et doit rejoindre ses adversaires, en déployant toute la voilure possible. De quoi retourner l’issue d’une partie de façon inattendue.

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Soudain, un signal retentit. La manche va s’achever dans quelques minutes et notre bateau conserve sa bonne forme. Ses cales sont chargées de butin sauvagement volé sur l’épave d’un navire concurrent et, aussi, amassé lors de l’attaque du convoi marchand du départ. Et pour s’assurer la victoire, notre équipe (ou plutôt les deux bateaux encore en état de voguer et proches de nous) nous flanque pour nous escorter.

Nous nous dirigeons de concerve vers le point de la carte qui nous permettra de nous échapper lorsque, soudain, un cri de notre vigie nous alerte ! Des Chasseurs de pirates viennent de surgir de derrière une île. Ces derniers, contrôlés par l’IA, nous prennent tout de suite pour cible car nous sommes le navire qui possède la plus grosse quantité de butin à son bord. Lourdement armés, les Chasseurs ne sont pas là pour plaisanter, mieux vaut ne pas leur tenir tête et fuir !

Via le canal vocal du jeu, l’un de nos équipiers nous informe qu’il baisse sa voilure pour ralentir et se positionne juste derrière nous. Notre esquif ne résistera pas à une salve d’un des chasseurs donc ce dernier décide de nous protéger et encaisser les coups. Un geste noble qui, quelques secondes plus tard, coûte la vie à ce brave forban.

Notre dernier partenaire, un brigantin, nous escorte jusqu’au point de fuite afin de dissuader tout bateau-joueur adverse de venir nous couper la route. Les vents étant avec nous, nous y arrivons alors qu’il ne reste que quelques secondes au chronomètre. Notre équipe gagne la manche et haut la main, d’après les résultats du tableau des scores.

Que du multijoueur au menu a priori

Du multijoueur en arène annoncé mais quid d’un mode solo ou à défaut d’un mode solo ancré dans du multi ? Pour le moment, aucun mode solo strict n’est à l’ordre du jour. Comme pour Rainbow Six : Siege, Ubisoft semble se focaliser sur le multi, avec toutefois la possibilité de personnaliser son bateau et de le faire évoluer au gré des victoires remportées sur les flots.

Peut-être quelques missions solos, servant de tutoriels plus ou moins avancés, seront-elles présentes mais aucune histoire à part entière n’est annoncée. Toutefois, Ubisoft évoque à demi-mot la possibilité de voguer seul dans le monde, tout en déconseillant de s’y risquer trop longtemps… les bandes de pirates roderont dans les eaux de l’Océan Indien à la recherche de victimes faciles.

Enfin, calqué sur le modèle de For Hornor, Skull and Bones se baserait sur un système de « saisons » durant lesquelles les joueurs trouveraient de nouveaux défis à relever et des trésors fabuleux à entreposer dans leur repaire. Avec le risque, toutefois, d’occuper le haut du classement et d’être, de fait, des pirates connus et donc, des cibles à abattre en priorité pour les autres bandes.

Des promesses nombreuses et très alléchantes qui ne devraient pas se concrétiser avant l’automne 2018 (au mieux), tant sur console (Xbox One et PS4) que sur PC.  

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Aymeric Siméon, envoyé spécial à Los Angeles