Capables de digérer des quantités faramineuses de données, nos machines ont faim. Que vous achetiez demain un superordinateur ou le meilleur des smartphones, ce sera un appareil tout puissant… mais au ventre creux. Un paradoxe dont tout le monde s’arrange apparemment. La preuve : l’analyste GfK explique que si un téléphone mobile acheté sur quatre est un smartphone, c’est que les utilisateurs « acceptent de payer plus pour un produit différent doté de fonctionnalités nouvelles ». Mais quelle est cette valeur ajoutée ? Essayez donc d’utiliser un iPhone pendant quelques jours tel que l’opérateur vous l’a fourni, et vous serez fort contrit. Car, en réalité, la plus incroyable des fonctionnalités de l’iPhone, comme celle de tous ses cousins aujourd’hui, c’est son magasin d’applications. La valeur ajoutée n’est plus dans l’appareil, mais en-dehors.
À vous d’aller chercher le trésor. Une idée géniale de l’industrie consiste à nous envoyer faire les courses dans un store ou une marketplace pour nourrir notre nouvelle bête de course. Non seulement, nos machines prennent l’habitude d’être alimentées de nouveaux services en ligne, mais plus fort, cela nous ouvre également l’appétit ! À eux seuls, les possesseurs d’iPhone ont généré 3 milliards de téléchargements d’applications sur l’App Store. Pour combien réellement utilisées ? Question gourmandise, il en va de même pour les logiciels. Chaque mois, les compteurs de notre site telecharger.com dépassent les 25 millions.
Mais là aussi, les habitudes changent. On pourrait même parler d’une renaissance pour les logiciels. Dans le monde nouveau du Cloud Computing, on nous attire avec des « logiciels proposés sous forme de service » (Saas, software as a service). Des applications informatiques toujours disponibles, en ligne, évolutives… qui répondent, à l’envi, à notre faim numérique, sans fin.
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