Processeur Snapdragon 845, 6 Go de RAM, écran à encoche et reconnaissance faciale infrarouge, le Pocophone F1 a, sur le papier, tout d’un appareil haut de gamme. Avec sa nouvelle marque, le géant chinois Xiaomi espère bien se faire connaître de tous, notamment grâce à un nom plus facile à prononcer. Nous avons pris en main la bête qui pourrait secouer le marché dans les prochains mois.
Quelques sacrifices
Pour proposer un smartphone haut de gamme à prix cassé, Pocophone a du faire quelques concessions techniques, notamment au niveau de l’écran. D’une diagonale de 6,18 pouces, la dalle du F1 est de technologie LCD et non pas AMOLED comme avec le Xiaomi Mi 8. Une différence pour faire des économies, les dalles AMOLED étant particulièrement coûteuses. Autre absence remarquée : il n’y a pas de NFC sur le F1.
Au dos du Pocophone, le verre est remplacé par du plastique qui restitue un effet métal. La marque affirme que les consommateurs ne sont pas intéressés par le verre, un matériau trop cassable et salissant, même s’il s’agit au final sans doute plus d’une décision économique. Au toucher, la qualité du faux métal est assez déroutante. L’appareil ne fait pas du tout low-cost, et semble plutôt bien conçu.
En main, le Pocophone F1 est très agréable. Ses composants haut de gamme, comme son processeur ou son système de refroidissement liquide, rendent la navigation extrêmement fluide et sans contrainte. C’est d’autant plus vrai que Xiaomi a réduit les animations lors de l’ouverture d’applications, se rapprochant ainsi du temps d’exécution ultra rapide des appareils OnePlus.
Le produit se paie même le luxe d’intégrer une prise USB-C, un port Micro SD et une prise Jack, un trio devenu rare dans le monde des hauts de gamme. Notons aussi la présence d’une batterie de 4000 mAh, qui devrait offrir une excellente autonomie au smartphone. À vérifier lors de nos tests.
Avec Pocophone, Xiaomi change légèrement sa surcouche MIUI pour s’adapter aux demandes des utilisateurs. MIUI for POCO, nom donné au lanceur, propose notamment un tiroir d’applications pour rendre la navigation plus proche de l’Android traditionnel. Un système d’onglets permet de trier les applis par catégories, mais aussi par couleurs (cette deuxième option n’est pas encore disponible dans le modèle que nous avons essayé). On peut même cacher des applications dans un onglet seulement accessible par empreinte digitale, pour pouvoir mener sa double vie plus sereinement.
Au dos, le double module caméra de 12 et 5 Mpix devrait proposer des photos identiques à celles produites par le Mi 8, puisque les deux appareils ont été conçus par les mêmes équipes. C’est l’un des rares points sur lequel Pocophone avoue avoir collaboré avec sa maison mère.
À partir de 329 euros
Initié il y a deux ans, le projet Pocophone visait initialement les marchés indien et indonésien, sur lesquels les smartphones à petit budget ont plus de chances de réussir. Xiaomi a finalement décidé de le lancer dans le monde entier, pour éviter de créer des tensions entre ses fans. En cas de succès commercial de ce premier modèle, Pocophone lancera probablement d’autres produits, même si la marque se montre prudente pour le moment.
Si on ne devait retenir qu’une chose du Pocophone F1, c’est sans aucun doute son prix. Commercialisé à 329 euros en version 64 Go (359 euros hors offre de remboursement) et 369 euros pour 128 Go (399 euros sans l’ODR), le smartphone a tout pour devenir un champion incontesté du meilleur rapport qualité-prix en cas de bonnes performances. Il sera disponible dès le 30 août en France, chez de nombreux partenaires.
Le #Pocophone F1 sera disponible le 30 août en France chez de nombreux commerçants. pic.twitter.com/40TDa8oqF8
— 01net (@01net) August 27, 2018
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