Dix ans de fidélité sans faille, de loyauté indéfectible face aux vents mauvais des parties disputées, au fil de batailles enragées, gagnées ou perdues, des heures travaillées, de jour, de nuit, parfois les deux.
Notre bureau précédent nous a accompagné plus d’une décennie. Avant le confinement imposé par la pandémie, nous ne jurions que par lui. Comme les bons artisans, au fil des années, nous l’avons modifié, adapté à nos besoins. C’est l’une des forces de ces meubles « suédois ». Bien armé, nous n’avions pas envie de changement… Jusqu’à l’arrivée d’un e-mail de la marque REKT.
Quelque temps jours plus tard, il est arrivé dans notre vie. Le RGO Desk 140, un bureau emprisonné dans deux gros et lourds cartons. Tout en métal, le bureau, conçu en France, s’est donné pour mission d’incarner la solution la plus adaptée et adaptable à « tous les besoins de tous ceux qui passent beaucoup de temps devant l’écran ».
Pour résumer ses atouts en trois points, le RGO Desk 140 de REKT, c’est :
- Un plateau de 140 cm de long en bois épais, dont la surface en imitation carbone est recouverte d’un gigantesque tapis de souris.
- Une structure de métal noire, épaisse mais assez discrète qui propose des rangements pour les câbles.
- Des pieds motorisés qui font varier la hauteur du plateau de plus ou moins 50 cm selon les besoins et le confort recherché.
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Il est même possible d’enregistrer différents profils, à activer à partir du boîtier de commande. On peut aussi programmer un minuteur pour que le plateau se lève et s’abaisse à intervalles réguliers afin de faciliter le travail assis/debout. De quoi faire plaisir aux ergonomes et à nos lombaires.
RGO Desk 140 : à la hauteur de ses ambitions (et de son prix)
À test atypique, article atypique : nous allons rendre notre verdict dès à présent sur ce bureau REKT RGO DESK 140. Nous sommes prêt. Prêt à nous fâcher avec notre banquier – la bête coûte tout de même 500 euros -, et à miser sur cette création française pour nous accompagner – espérons-le – les dix prochaines années.
Des qualités, ce bureau en a beaucoup. Il a aussi des défauts. Ou, plutôt, de nombreux points à améliorer pour devenir une arme indispensable dans l’arsenal de tout gamer en mal de confort. Nous avons passé presque la totalité du confinement avec le RGO Desk 140 comme pièce de mobilier, station de travail et de jeu. Et le verdict est tombé, nous tenons notre prochain bureau.
Son arme principale de séduction : c’est le réglage en hauteur du plateau bien sûr. C’est tout simplement magique. Nous en passer nous paraît même difficile maintenant que nous y avons goûté. Les sièges confortables et ergonomiques c’est bien, mais un bureau réglable en hauteur, c’est un must-have pour ceux qui passent beaucoup (trop ?) de temps devant leur PC. Qu’on se le dise. Vous voulez en découvrir davantage ? C’est parti !
Pour travailler et jouer debout, c’est un régal
Tous ceux qui passent de longues heures assis devant un écran ont tôt ou tard mal au dos. Aussi, pouvoir passer de la position assis à la station debout au fil de la journée de télétravailleur et joueur s’est vite révélé un vrai plaisir.
La position debout s’est révélée particulièrement appropriée pour les réunions vidéos ou les appels à plusieurs. Ou même écrire quelques courts messages ou mails.
Le RGO est un bureau pour joueur ? Ah oui, c’est vrai ! Alors, on se lance un petit HearthStone rapide sur l’iPad mini, à la pause de 10 heures, dans le salon, puisque la cafétéria du bureau est… inaccessible. Debout, c’est aussi bon qu’assis ! C’est même… le pied. En revanche, pour les longues sessions de travail et surtout pour le jeu en ligne ou en solo qui requiert de la concentration, là c’est position assise obligatoire, les mains sur la manette ou le clavier et la souris.
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Sur le plateau de 140 cm, nous sommes parvenus à disposer deux écrans de 25 pouces, une console de jeu, deux PC portables et un ensemble clavier/souris sans le moindre souci. Sans oublier une grosse statuette du Witcher, déco geek oblige. Le bureau supporte jusqu’à 70 kilos, on a de la marge !
Sachez enfin que sa hauteur de 73 cm au plus bas, offre la possibilité de loger des meubles de rangement en dessous. Le RGO Desk 140 peut paraître grand et voyant mais il ne l’est pas tant que cela. Il est même assez discret pour un si grand bureau. Davantage que certains meubles plus « sérieux », très envahissants et de marques de fournitures bien plus reconnues.
Tapis XXL de compet’
Nous pensions que le tapis n’allait pas résister à nos assauts quotidiens. Que ce soit aux divers objets que nous avons posé à sa surface pendant tout un mois (vide-poche géant), des clés, aux pièces de monnaie sans oublier les dessous de mugs bien rêches. Ou même le frottement naturel des poignets pendant les longues phases de gaming. Nenni. À peine a-t-il accusé quelques petites marques que nous avons réussi à faire disparaître avec une éponge. Pour l’entretien hebdomadaire, un coup d’aspirateur a suffi. Super.
Sa surface est non seulement résistante mais aussi très agréable sous les mains. Nous, nous préférons les surfaces de course plus rigides aussi avons-nous conservé notre tapis habituel.
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Cependant, même nos amis non joueurs, déconfinés depuis peu, ont été surpris par la sensation que procurait un tel tapis pour travailler ou même surfer. Quand du matériel de gaming séduit même des néophytes, la messe est dite.
Aussi facile à monter qu’un meuble suédois
REKT livre le bureau en pièces détachées. Avec l’aide du manuel en couleur et en français, des sacs de vis, du tournevis et des clés fournis, l’opération ne prend pas très longtemps. Entre 30 et 45 minutes pour peu que vous soyez un peu bricoleurs… ou fan de montage de Lego. On peut faire l’assemblage seul mais une paire de mains supplémentaire sera parfois la bienvenue, notamment lorsqu’il faut manipuler toute la structure, d’un bloc. Autre conseil : évitez la visseuse électrique, vous comprendrez plus tard pourquoi.
La structure en métal est de très bonne facture. Rien à dire. Épaisse, robuste, un vrai char soviétique. Aucun des éléments ne s’est déformé après serrage. Et le revêtement noir ne se raye pas facilement, même lorsque le tournevis dérape par accident pendant le montage.
On l’a dit, le bois du plateau est épais sans être trop lourd, le revêtement en simili fibre de carbone, bien réussi. Tout se fixe avec des petites vis, facilement, en quelques tours d’outil.
Enfin, la connexion électrique des pieds motorisés au boîtier de commande est vite expédiée. Il ne reste plus que les finitions (attacher les câbles aux axes sous le plateau à l’aide des colliers pour les rendre invisible) et le REKT est presque prêt pour le combat.
Dernière étape : l’installation du tapis de souris. On le positionne et ensuite, ce sont les deux cercles en plastique servant – en plus – à passer les câbles qui se chargent de l’immobiliser par le fond. Enfin, on branche le bureau au courant. Une première.
Le plastique, le maillon faible
Qu’est-ce qui cloche sur le REKT ? Dans les points qui ne sont visibles qu’au montage, nous pourrions citer la piètre qualité des vis à bois. Leurs têtes se faussent facilement, surtout si vous utilisez une visseuse électrique. On a testé pour vous. Mais, comme elles sont standards, il est facile de les changer au besoin. Plus embêtant, on écaille le revêtement de simili-carbone en les vissant dans le bois. Comme sur un meuble suédois, dommage.
Bois encore avec la nature des trous faits dans le plateau. Ils manquent de profondeur et d’un renfort pour assurer un bon démontage/remontage éventuel. Il y a aussi fort à parier que de la pâte à bois sera nécessaire pour éviter que les vis ne tournent dans le vide et continuent d’assurer un bon maintient à la structure.
Outre ces deux aspects regrettables, ce sont les éléments en plastique du RGO qui ne nous plaisent pas. Pour la plupart, ils ne sont pas… fantastiques.
Premier mauvais point, le boîtier de commande. Il est d’aspect fragile, pas du tout en harmonie avec le reste des matériaux et ne nous a pas paru taillé pour durer. Ce n’est pas parce qu’on le cache sous le plateau qu’il ne mérite pas une finition un peu plus… sympathique !
De plus, il serait bon de laisser le choix à l’utilisateur de pouvoir le reculer un peu. De quelques centimètres à peine. Afin de garder les boutons à portée de doigts tout en les mettant à l’abri des coups d’accoudoir. Nous avons heurté la façade à maintes reprises avec notre siège de bureau et nous avons cru plus d’une fois que nous l’avions endommagée. Nous ne sommes pas des parangons de douceur !
Deuxième point à revoir, le berceau qui accueille la multiprise ou les câbles est aussi en plastique. Et ne fait pas bonne impression. Nous avons même eu peur de le fêler en le vissant à ses supports métalliques. Il a tenu bon mais sa capacité à traverser les années sans encombre nous interroge.
Le troisième amélioration à apporter concerne les petits pieds circulaires qui assurent le bon maintien du bureau au sol. Leur corps est un gros pas de vis, c’est bien et c’est même pratique pour pallier les défauts d’un plancher inégal. La base, elle, est en plastique épais, oui, mais très grossier. Et trop creusé. Impossible d’y coller des patins en feutre à épaisseur standard pour protéger du carrelage ou éviter de marquer un sol en PVC de mauvaise qualité. Si seulement REKT avait pu s’inspirer des pieds CAPITA d’IKEA – pour ne pas les citer – pour le Desk, il aurait eu de sacrés petons, bien larges et qui inspirent confiance.
Autre possible amélioration pour une version RGO Desk 140-2 : la fourniture de davantage de serre-câbles ou d’éléments permettant de faire un cable management propre. Ça manque cruellement. Nous sommes prêts à troquer le porte-gobelet (fragile à souhait et pas très beau) contre des socles adhésifs et des colliers de serrage !
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