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OM-5, l’appareil photo qui fait disparaître Olympus… et fait naître OM System

Boîtier hybride milieu de gamme qui fait la part belle à la baroude (protection IP53) et aux fonctions créatives, l’OM-5 d’OM System a déjà son nom dans les annales de l’histoire de la photo. Car c’est le premier appareil à faire définitivement disparaître toute mention de la marque « Olympus », après que sa maison mère a revendu sa division photo.

Ne l’appelez pas Olympus ! L’OM-5 est le premier appareil à quitter toutes les références à sa marque « mère » et à porter fièrement la marque « OM Solutions ». Pour rappel, Olympus a vendu sa division photo à Japan Industrial Partners (qui avaient déjà racheté Vaio à Sony en 2014) pour former une nouvelle entité appelée OM Digital Solutions. Laquelle commercialise des appareils et optiques sous sa marque OM System (oui, il faut suivre). En bref : si vous cherchez un appareil Olympus, il vous faut désormais choisir « OM System » : ce sont les mêmes ingénieurs !

L’OM-5 aurait pu s’appeler « OM-D E-M5 Mark IV » à l’ère d’Olympus. Un boîtier premium, mais en dessous de l’OM-1 – qui reste le premier vrai boîtier d’OM System, mais qui portait toujours la marque précédente. Ce dernier fleuron est le seul à avoir un capteur rétro-éclairé empilé, puisque notre OM-5 se contente d’un capteur 20 Mpix Micro 4/3 « classique », qu’il récupère sans doute de l’OM-D E-M1 Mark III. Duquel il récupère aussi le processeur d’image Truepic IX. Cet OM-5 de 2022 reçoit donc une bonne partie de l’électronique du fleuron de la génération précédente. Il ne saurait être aussi rapide et performant que l’OM-1, mais affiche déjà une belle fiche technique : 121 collimateurs en croix, AF doublant phase et contraste, stabilisation 7,5 vitesses, écran orientable tactile, etc.

OM System OM-5 IP53

Avec son petit capteur Micro 4/3 (plus petit que l’APS-C), l’OM-5 joue logiquement la carte de la légèreté. Si l’OM-1 n’est pas lourd, l’OM-5 est un poids plume : 414g sur la balance (366 g sans batterie). En duo avec un 14-150 mm f/4.0-5.6 II ED il ne pèse que 699 g. Le poids et l’encombrement restent au cœur de la communication d’Olympus (et des Micro 4/3 de Panasonic). Un pari logique quand on voit les volumes et masses des boîtiers plein format de la concurrence exploser. Ce qui ne veut pas dire qu’OM System remise son second argument choc, à savoir la résistance. Il est à notre connaissance l’un des seuls appareils au monde à afficher une résistance IP53, avec une garantie de résistances au froid, aux éclaboussures d’eau et à la poussière. Petit, mais baroudeur.

Les fonctions plus que la technique pure

Patrick Scholz Photo

Son capteur stabilisé 5 axes est amélioré par rapport à la génération précédente et lui permet de proposer la « béquille d’Olympus » à la définition modérée de son capteur : des modes hautes résolutions. Introduits avec l’OM-D E-M1X, ces modes utilisent le déplacement du capteur – initialement dédié à la stabilisation – pour shooter plusieurs images très rapidement que l’appareil combine. Comme son aïeul, l’OM-5 peut shooter des clichés à 50 Mpix à main levée et à 80 Mpix sur trépied – mais préférez les sujets immobiles pour éviter les artéfacts !

Autre fonction intéressante, son système de simulation de filtre à densité neutre intégré. Un système électronique, qui simule des filtres optiques qui limitent la quantité de lumière qui arrive jusqu’au capteur (jusqu’à 16 vitesses, soit ND 16). Utile pour shooter à f/1.2 en plein cagnard ou pour créer ces photos de rivières avec filé. À cela s’ajoute une rafale appelée « Pro Capture » qui permet de récupérer les 14 images après avoir déclenché (mode buffer). Ou encore le « Starry Sky AF», une mise au point automatique sur les étoiles en pleine nuit (un exercice difficile pour nombre de boîtiers). Ainsi qu’une fonction d’empilement d’image pour améliorer la plage de netteté (Focus Stacking) ou encore le live composite pour le light painting. Si l’OM-5 ne peut prétendre à être le plus performant des boîtiers, il propose beaucoup de fonctions créatives qui raviront les profils plus artistiques.

Vidéo : les fondamentaux 4K et le shoot vertical

Olympus n’a jamais été le mieux-disant en vidéo, notamment par rapport à Sony, Panasonic ou Canon, qui ont tous des divisions broadcast professionnelles. Se destinant à un public de photographes, l’OM-5 dispose cependant des fondamentaux : l’appareil shoote en 4K30p pour les séquences en haute définition. Et en FHD120p pour générer de beaux ralentis. Le tout, sans limite de temps conformément au changement de législation européenne (exit la stupide règle des 29 minutes et 59s !).

Pour la cible assez jeune et connectée, l’OM-5 permet de filmer en mode vertical (coucou TikTok et les autres Reels d’Instagram). Et il est détecté comme une webcam par les PC sans aucun ajout de pilote. Point de mode 4K60p, on ne parle même pas d’échantillonnage 6K (impossible avec un capteur de 20 Mpix), ou de plage dynamique de 15 stops. Mais la stabilisation de 7,5 vitesses, l’une des meilleures de l’industrie, promet de ne pas avoir à utiliser de gimbal.

Disponible en version argentée ou noire, l’OM-5 d’OM System sera lancé fin novembre à 1299 € boîtier nu.
Il sera aussi disponible en deux kits :

  • OM-5 et le 12-45 mm f/4.0 Pro à 1699 €
  • OM-5 et le 14-150 mm f/4.0-5.6 II à 1699 €

Vu son petit gabarit et son faible poids, on vous recommande aussi de le coupler avec les petites focales fixes de qualité qui pullulent dans le format Micro 4/3.

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