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Olympus « OM-D » E-M5 : l’hybride qui descend du reflex

Héritier des reflex argentiques Olympus OM, l’OM-D E-M5 est un hybride micro 4/3 qui joue la double carte expert et rétro.

Regardez-le ce nouvel hybride d’Olympus : au premier coup d’œil, il vous fait penser à un appareil argentique des années 1970 et c’est à se demander s’il fonctionne toujours avec une pellicule.

Premier rejeton de la gamme OM-D (qui s’inspire de la gamme OM argentique dont le premier appareil est sorti en 1972, [lien en anglais, NDLR]), cet E-M5 s’appuie, comme les Pen, sur l’histoire d’Olympus. Mais loin d’utiliser des Kodak Tri-X et autres pellicules Fujifilm, Ilford, etc., cet « OM-D » E-M5 utilise bien un capteur d’image numérique. Et à la simple analyse de la fiche technique on comprend vite une chose : Olympus a mis le paquet.

Nouveau capteur, super autofocus

Comptant 16,1 Mpix, le capteur d’Olympus offre une définition en hausse par rapport à la génération précédente (12 Mpix). La lecture de la valeur ISO maximale – 25 600 ISO ! – permet d’affirmer qu’Olympus est soit fou, soit confiant ! On est cependant en droit d’attendre de bons résultats jusqu’à 3 200 ISO et ça serait déjà bien. Selon la marque nippone, les améliorations par rapport au capteur précédent sont légion – IOS, vitesse, couleurs, etc. – et le filtre anti-aliasing serait très faible afin de garantir un maximum de détails.

Côté mise au point, Olympus nous avait déjà prouvé avec le Pen E-P3 que les hybrides pouvaient être aussi bons que les reflex. La marque va aujourd’hui plus loin et clame que la mise au point de son E-M5 est la plus rapide du monde des appareils à optiques interchangeables. Les tests confirmeront – ou pas – cette affirmation, mais les quelques instants que nous avons passé avec un prototype en main nous permettent d’affirmer qu’il est déjà au niveau d’un bon reflex : vivement le test final !

Stabilisation du capteur cinq directions

Olympus a toujours stabilisé ses capteurs plutôt que ses optiques – ce qui permet de profiter du dispositif même sur les anciennes optiques non stabilisées. Ici, Olympus affirme que le nouveau procédé de double stabilisation – mécanique et électromagnétique – permet de gagner jusqu’à 5 EV (vitesses). Le procédé travaille sur cinq variables : les mouvements horizontaux sur l’axe vertical et autour de l’axe transversal, les mouvements linéaires verticaux et horizontaux (important en macro) et le roulis, c’est-à-dire un mouvement autour de l’axe de l’optique. Si le procédé marche aussi bien qu’il est complet, il va être dur de justifier les images floues. Pour rassurer les photographes qui travaillent sur pied ou ceux qui veulent réussir leurs effets de filet, les stabilisations se désactivent à la demande.

Viseur électronique intégré contre flash externe

Avec son look de petit reflex, il est bien légitime que cet E-M5 embarque un viseur ! Celui-ci est électronique et intègre 1,44 million de points : vous l’aurez compris, c’est le même que le viseur optionnel des Pen (le VF-2) sauf que la fréquence de rafraîchissement a été améliorée.

L’intégration de ce viseur se fait au prix du flash : comme sur le Pen E-PM1, il est externe et livré dans la boîte. Si cela rend l’appareil un peu disgracieux, il était préférable d’intégrer le viseur au flash.

Equipement (très) complet

Ecran Oled (610 000 points) à la fois tactile et orientable, gestion des cartes Eye-Fi (des cartes mémoire qui font office de cartes Wi-Fi), photos 3D, vidéo Full HD avec son non compressé (PCM), pléthore de modes artistiques, etc. : l’équipement de cet OM-D E-M5 est vraiment complet. On regrette cependant qu’il n’y ait pas de GPS intégré.
Quant à la vitesse en rafale, l’appareil débite 9 images par seconde en RAW (17 images max) avec l’autofocus 3D désactivé, 4 images par seconde quand il est actif. Si ces performances théoriques sont de bon niveau, il reste à évaluer les performances réelles.

Tropicalisation et magnésium = appareil de baroudeur

Outre les spécifications techniques alléchantes, cet E-M5 est conçu autour d’une cage d’alliage de magnésium à la fois légère (l’appareil pèse 425 g avec sa batterie et une carte mémoire) et résistante. Et il est le premier hybride tropicalisé, c’est-à-dire conçu pour résister à la pluie et à la poussière. Dans la digne lignée du E-5 (lire notre test), l’appareil sera donc un compagnon des photographes d’extérieur ainsi que des baroudeurs et ce d’autant plus qu’il est aussi le premier hybride à disposer d’un grip, lequel améliore la prise en main, offre l’accès aux commandes en position verticales et accueille deux batteries.

Le sens du détail

Petits détails d’importance : d’une part le compartiment à carte mémoire est placé sur le côté, d’autre part le grip offre l’accès aux batteries depuis le dos de l’appareil et non pas le bas. On peut donc changer cartes et batteries sans avoir à décrocher l’appareil de son pied par exemple. Les petits détails font parfois les grandes différences…

L’« OM-D » E-M5 sera disponible dans le courant du mois d’avril 2012 à 999 euros boîtier nu.

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Adrian BRANCO