Ancien commercial, ce passionné de planche à voile et de technologie s’est finalement imposé comme responsable informatique. Un parcours atypique, caractérisé par l’audace et l’implication personnelle.Décision Informatique : Dix-huit ans après avoir obtenu un BTS d’action commerciale, vous êtes responsable informatique de Grohe France. Comment s’est opéré ce glissement vers la technique ?
Olivier Delaleu : J’y suis venu grâce à la gestion. Ma formation initiale m’avait effectivement préparé à la fonction commerciale. J’ai d’ailleurs démarré ma vie professionnelle en 1988 comme chef de produit chez
le vendeur d’articles de sport Fanatic. J’ai poussé cette entreprise à acquérir ses premiers micro-ordinateurs afin d’améliorer sa gestion. Puis je suis parti en Martinique en 1996 pour fonder ma propre structure. Au final, je suis devenu
vendeur chez Conforama Martinique, à qui j’ai proposé de mettre en place un rayon consacré à la micro-informatique. Et les ventes ont décollé.Toutefois, un intérêt personnel ne suffit pas toujours pour occuper des responsabilités informatiques. Comment avez-vous progressé ?
Je n’ai jamais manqué une occasion de me former. Par exemple, en 1998, pendant quelques mois, j’ai vendu des logiciels multimédias, tels que des encyclopédies et des dictionnaires, chez Havas Interactive. Je suis devenu
progressivement l’assistant du directeur informatique pour toutes les tâches courantes d’administration réseau et de sauvegarde. J’ai aussi assisté au tout début d’Internet et à la naissance du site d’emploi CadresOnline [propriété du Groupe Tests,
éditeur de Décision Informatique, NDLR].Formé sur le tas, vous avez donc acquis une expérience technique qui a convaincu vos futurs employeurs ?
C’est cela. Le groupe allemand Schutz, ancien propriétaire de l’enseigne Fanatic, m’a proposé en 1998 un poste à double casquette, à la fois logisticien et responsable informatique. Malgré la taille du groupe, sa gestion reste
familiale. J’y ai découvert le métier de directeur informatique, notamment à l’occasion du renouvellement du parc de PC et, surtout, lors de la mise en ?”uvre du PGI SAP R/3.Aujourd’hui, à Grohe France, vous êtes également chargé de l’administration du PGI SAP R/3, une application particulièrement critique. Peut-on vraiment se contenter d’une autoformation pour gérer un tel progiciel ?
Pas vraiment. En 2003, j’ai passé une année en situation de recherche d’emploi. En dépit des conseils de l’Apec, je me suis obstiné à vouloir être informaticien. À cette époque, je suis donc devenu ingénieur grâce à une formation du
CESI. Là, je me suis familiarisé avec l’administration des environnements Microsoft Windows, la messagerie Exchange et Unix. Je suis aujourd’hui un vrai informaticien ! Cela a été payant car, en 2004, la société d’origine allemande Grohe
France m’a proposé de devenir son responsable informatique.Fini donc le commercial. Pas de regrets ?
Non, car, encore une fois, ce qui me motive le plus est d’être polyvalent et initiateur de projets. Or, lorsque je suis arrivé à Grohe France, il n’y avait pas de responsable informatique. J’ai donc eu l’occasion de mettre en application
toutes mes connaissances, tant sur le plan de la gestion de parc, que sur celui du même PGI SAP R/3. Seule l’échelle des projets a changé. Aujourd’hui, Grohe s’attaque à la centralisation de son système d’information.Finalement, vous faites vôtre l’idée selon laquelle la volonté peut tout…
C’est surtout la persévérance qui compte. Lorsque je rencontre un problème, je dois trouver la solution !
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