Ambitieux, Olivier Bis, ingénieur en électronique, recherche le contact étroit avec les utilisateurs. Grâce à un stage à La Redoute, il découvre l’informatique de gestion. Son goût pour le négoce le mènera à prendre la direction
informatique de Go Sport, pour établir la vitrine électronique de l’enseigne.
Décision informatique : En tant qu’informaticien, vous attachez beaucoup d’importance à la notion d’utilisateur final. Quelle en est la raison ?
Olivier Bis : J’ai été frustré par le caractère trop technique de ma formation d’ingénieur en électronique à l’Isen. L’informatique n’a d’utilité que si elle sert les intérêts de l’utilisateur. Cela m’est apparu lors
d’un stage à La Redoute, qui m’a fait découvrir l’univers du négoce et des centrales d’achat sur grands systèmes IBM.
C’est là que j’ai commencé à développer des programmes de simulation en langage PL/1 pour calculer des prix de vente.Vous décidez logiquement de vous orienter vers le secteur de la vente par correspondance. Peut-on parler de vos débuts dans le secteur du décisionnel ?
J’ai en effet travaillé pour les 3 Suisses à partir de 1983 comme chef de projet. Mon travail consistait à développer des outils statistiques pour les employés de la centrale d’achat. À l’époque, on ne parlait pas de décisionnel mais
d’infocentre, les architectures étant centrales.
Les acheteurs considéraient l’informatique comme une contrainte, voire un équipement inutile. Leur point de vue a changé avec le développement de logiciels capables d’offrir une vue globale de leur activité.Avec ce poste, ne risquiez-vous pas de vous écarter définitivement des métiers de l’informatique ?
C’est vrai que j’aurais pu dériver vers une carrière commerciale. J’ai donc mis le cap vers le département informatique des 3 Suisses pour rétablir l’équilibre. Celui-ci recherchait quelqu’un qui connaisse l’entreprise et ses
utilisateurs, afin de développer des applications métier, et de gérer l’infrastructure. Cette expérience de terrain m’a permis de devenir un véritable informaticien de gestion.Pourtant, vous vous écartez à nouveau de la fonction informatique en devenant responsable de l’organisation. Le mouvement de pendule est-il permanent chez vous ?
Entre fonction informatique et manager, mon c?”ur balance, il est vrai. Je suis devenu responsable de l’organisation chez le concurrent Quelle dans les années quatre-vingt-dix. J’y ai mené notamment un projet de planification des
réparations à domicile. J’étais alors plus proche des processus métier que des grands systèmes.
Au final, cette double casquette m’ouvrira, en 1997, les portes de la direction informatique de Go Sport, où je travaille encore aujourd’hui.Commerce électronique, fidélisation, externalisation des applications financières, Go Sport vous a-t-il permis d’opérer la synthèse de vos différents savoir-faire ?
En effet. L’entreprise cherchait à faire entrer l’informatique au comité de direction, pour en faire un élément moteur de l’entreprise. Je me suis occupé d’externaliser la gestion avec Geac Finances et de mettre en place des logiciels de
commerce électronique. Mon expérience de la VPC m’a beaucoup servi.
Aujourd’hui, je cherche à faire apparaître l’informatique comme un accélérateur de profits. Même s’il est toujours difficile de faire évoluer les logiciels, aussi rapidement que les entreprises.
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