Honte à nous ! Alors que nous laissons notre quotidien ?” et professionnel ?” langage s’infester de termes anglo-saxons, allant même ?” vaincus ?” jusqu’à proposer dans ces pages une explication du jargon envahissant (voir la rubrique “Le jargon de la semaine”), eux, ils tiennent bon. Eux, ce sont les Québécois, nos cousins en francophonie, cernés aux confins du continent sauvage par des centaines de millions d’anglophones. Eux, sentinelles attentives aux frontières du barbarisme yankee, qui s’acharnent à proposer avec un entêtement qui soulève l’admiration un équivalent français à tout terme anglais qui tente une insinuation sournoise dans leur vert et chatoyant vocabulaire. Leur bras armé dans cette lutte intraitable, l’Office de la langue française (et son allié Sémantix ! ça ne s’invente pas…), va jusqu’à dresser une digue terminologique ?” son Grand Dictionnaire (*) ?” pour briser les déferlantes d’anglicismes honnis. Sus au ” hacker ” : je l’assomme d’une “fouine” bien sentie. Mort au “chat” : je le pourfends d’un “clavardage” inattendu, mais implacablement logique (bavardage au clavier). Que nenni ce “freeware” : je te lui colle un “gratuiciel” entre les dents dont il se souviendra longtemps. Va de là, perfide “smiley”, que j’y place ma souriante “binette”… A ce degré d’invention dans la vigilance sémantique, ce n’est plus de la résistance, c’est de la poésie pure!(*) www.granddictionnaire.com
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