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Office 12 réorganise la bureautique

Les menus déroulants et autres boîtes de dialogue à options multiples sont remplacés par un système d’onglets contextuels.

Une nouvelle version du logiciel-phare de Microsoft est toujours un événement. Même si l’on se demande comment léditeur peut encore enrichir sa suite bureautique. La réponse, Bill Gates l’a donnée cette semaine, lors de
la conférence développeurs PDC 2005. Et là, surprise : peu de nouvelles fonctions, mais une interface totalement revue, censée séduire les auteurs de contenu.Word, Excel et Powerpoint n’ont plus de menus déroulants, ni de boîtes de dialogues à multiples options, ni de barre de tâches sur la droite. L’interface est désormais organisée autour d’onglets qui activent une
large barre de boutons contextuels.L’onglet insertion révèle, par exemple, de gros boutons pour insérer des schémas, des liens hypertextes ou une signature. Des fonctions auparavant cachées dans des menus, sous-menus et des boîtes de dialogue. De prime abord, la
nouvelle organisation déroute sur le plan visuel. Mais, à l’usage, elle se révèle plutôt efficace.Avec XML comme format d’enregistrement par défaut, Office 12 s’affiche comme le cheval de Troie de Microsoft dans la gestion de contenu et de flux. Cette version s’accompagne d’outils serveurs, qui
assureront la gestion des droits, des révisions, le routage ou la publication Web. Microsoft promet aussi des fonctions d’audit et de sauvegarde avec une administration centralisée.Dans cette plate-forme totalement intégrée, Office sera, bien sûr, l’outil auteur de choix. L’objectif étant ‘ de ne pas devoir faire l’apprentissage d’un nouvel outil pour gérer du
contenu ‘
. Il n’empêche : pour amadouer les spécialistes du secteur, Microsoft assure que sa plate-forme sera extensible, l’ensemble des fonctions étant exposées avec Soap.

Une suite pour les graphistes

Microsoft ne marche pas seulement sur les plates-bandes des ténors de la gestion de contenu. Il s’aventure aussi dans le pré carré de Macromedia avec une nouvelle suite baptisée Expression. La petite dernière est composée de
trois logiciels destinés aux designers et aux graphistes : Acrylic Graphic Designer, un outil de dessin entre Illustrator et Image Ready, d’Adobe ; Sparkle Interactive Designer, qui aide à construire des interfaces graphiques pour
les applications
Windows Vista (ex-Longhorn) ; et Quartz Web Design, un complément de Frontpage pour la construction de pages Web, qui gère les feuilles de style (CSS) et les applications
Ajax.

Une interface modifiable sans toucher au code

Dans la récente approche de Microsoft, les graphismes bitmap et vectoriels sont créés avec Acrylic, qui les exporte ensuite en
XAML, le langage du moteur graphique de Windows Vista. Sparkle récupère le résultat, y ajoute les animations, des modèles 3D, de la vidéo, et produit l’interactivité. Windows
Vista utilise ainsi énormément de graphismes vectoriels et d’animations. Visual Studio reprend enfin le tout pour y ajouter le code métier. L’avantage, selon Microsoft, provient des outils qui partagent tous le même référentiel,
autorisant ainsi un véritable travail de groupe. L’interface peut donc être totalement modifiée sans devoir toucher au code.Qui voulait écrire une application Windows était déjà largement enclin à utiliser des outils de développement Microsoft. Avec Windows Vista, il sera poussé à utiliser également les outils de conception graphique. A moins
qu’Adobe/Macromedia n’embrasse et n’étende XAML…

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Anicet Mbida