Après la
télévision, la musique. Orange poursuit sa conquête de
l’audiovisuel en s’attaquant au marché encore mouvant du téléchargement légal de musique.Après de timides incursions dans le domaine avec le service de streaming
MusiLine et le récent
Music Podcast, Orange sort l’artillerie lourde : il dévoile ‘ Musique
Max ‘, un forfait mensuel de téléchargement illimité (1) donnant accès aux catalogues des quatre majors du disque et à des labels indépendants (2). Pour 12 euros par mois, soit le prix moyen d’un album, les chansons sont
définitivement acquises et téléchargeables aussi bien depuis un PC que depuis un mobile Orange.L’opérateur n’est pas peu fier de son offre, qu’il peaufine depuis des mois. Elle sera commercialisée à partir du 12 juin. ‘ On peut dire que c’est la première alternative crédible au
piratage ‘, a affirmé Jérôme Hénique, directeur du marché résidentiel d’Orange, lors de la présentation du service.Il faut dire qu’Orange a pris soin d’éviter les erreurs de la
concurrence : richesse du catalogue musical (environ 1 million de titres), conservation permanente des
fichiers, transfert autorisé vers cinq supports mobiles (en plus du PC), synchronisation automatique des fichiers entre PC et téléphone mobile, service sans engagement… Et surtout, le service Musique Max est ouvert à n’importe quel
abonné d’Orange, que ce soit pour l’Internet (à partir de 512 kbit/s) ou le mobile, mais pas nécessairement pour les deux.
Jusqu’à cinq transferts autorisés
En pratique, l’abonné accède aux titres depuis le portail Web d’Orange ou depuis le portail mobile Orange World. De fait, les abonnés à d’autres opérateurs de téléphonie mobile ne peuvent bénéficier de la synchronisation des fichiers
entre les deux supports. Celle-ci s’effectue grâce au ‘ Media Player ‘ concocté par Orange, un petit lecteur logiciel qui permet de gérer ses ‘ discothèques ‘ et d’indiquer quels titres doivent
être aussi envoyés sur le mobile de l’abonné.Les chansons sont protégées par des verrous numériques (DRM) de Microsoft pour limiter le nombre de transferts, mais pas leur durée d’utilisation, un critère autrefois
cher aux majors. Les transferts sont autorisés vers les baladeurs ou les téléphones compatibles avec les DRM
de Microsoft mais, évidemment, ni vers un disque dur externe ni vers un CD gravable…Le tarif fixé par SFR pour son propre service de téléchargement illimité est également de 12 euros. Hasard du calendrier, ‘ Pass Music Live ‘ vient tout juste d’être lancé par l’opérateur. Comme chez
Orange, ce service sans engagement permet de télécharger des titres indifféremment depuis son PC ou depuis son mobile SFR. L’utilisateur doit pour cela disposer d’un abonnement 3G. Là encore, chaque fichier est transférable jusqu’à cinq
fois.
Les FAI à la traîne
En revanche, pour SFR, le catalogue est limité à environ 500 000 titres, dont ceux de Universal ; la société ne souhaite pas encore communiquer le nom des autres majors partenaires, dans l’attente certainement de
nouvelles signatures. Au-delà du téléchargement, Pass Music Live inclut quelques bonus, comme des réductions sur des places de concert ou des rencontres avec des artistes. Une manière pour SFR, filiale du groupe Vivendi (Universal Music, Canal+,
etc.), de rappeler sa ‘ légitimité ‘ dans le monde de la musique.De leur côté, les FAI ADSL, autres concurrents d’Orange, font pâle figure. Neuf Cegetel se contente toujours de son service
Neuf Music, restreint au catalogue de Universal. Les titres n’y sont que loués, mais en nombre illimité, pour
4,99 euros par mois (gratuitement pour les abonnés 100 % Neuf, sur un seul genre musical). Quant à Free, il ne dipose d’aucun service de téléchargement de musique. Mais qu’importe, celui d’Alice fera bien l’affaire…
(1) Le téléchargement est, en fait, limité à 500 titres par mois.
(2) EMI Music France, Sony BMG, Universal Music France, Warner Music France, Believe et Scorpio Music.
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