Passer au contenu

Oculus Go : on a essayé le premier casque VR autonome de Facebook

A l’occasion de la conférence F8, Facebook lance l’Oculus Go, son premier casque VR autonome… et nous l’avons déjà sur la tête. Après quelques jours passés en sa compagnie, voici nos premières impressions.

Sept mois après avoir été officiellement dévoilé au grand public, l’Oculus Go va enfin venir se placer devant les yeux (curieux) du plus grand nombre. Facebook complète en effet son offre de casques de réalité virtuelle avec ce modèle dit « autonome ». En effet, à la différence de son grand frère l’Oculus Rift, le Go ne requiert pas de PC, de console de jeu ni même de smartphone pour fonctionner.

Tout comme sur le HTC Focus ou encore le Lenovo Mirage Solo, les plates-formes technique (voir encadré ci-dessous) et logicielle (ersatz d’Android) se cachent en fait derrière la visière. En clair, vous enfilez le masque, vous l’allumez et vous voilà propulsés dans le monde de la réalité virtuelle à la sauce Oculus.

Facebook Oculus Go
Aymeric Siméon/01net.com – Facebook Oculus Go

Fabriqué par le géant chinois Xiaomi, l’Oculus Go se décline en deux modèles : un premier avec 32 Go d’espace de stockage, vendu 220 euros environ. L’autre propose le double de stockage (64 Go donc) et est annoncé à 270 euros. Dans un premier temps, le Go ne pourra être acheté que sur Oculus.com. Il n’arrivera que dans le courant de l’été dans les magasins européens (et donc français).

Oculus Go : unboxing

La boîte de l’Oculus Go se compose du masque, de la petite manette sans-fil (et d’une pile pour l’alimenter) ainsi que d’un câble USB pour recharger la batterie du masque.

Facebook Oculus Go
AS/01net.com – Pour fixer l’accessoire pour porteur de lunettes, il faut ôter les caches des lentilles et le revêtement en tissu. On positionne le morceau de caoutchouc comme illustré ici, et on remonte le tout.

On trouve aussi un accessoire à placer entre les lentilles et le revêtement en tissu, spécialement pensé pour les porteurs de lunettes. A cela s’ajoutent un chiffon pour nettoyer les lentilles, une petite dragonne pour le contrôleur et enfin la notice.

Facebook Oculus Go
AS/01net.com – Facebook Oculus Go

Le premier démarrage du masque requiert l’aide d’un smartphone Android ou iOS sur lequel Il faut télécharger l’application gratuite Oculus. Il faut ensuite ouvrir un compte Oculus ou se connecter via votre profil Facebook au portail.

Le petit programme se charge de vous guider, pas-à-pas, dans l’installation et la synchronisation du masque et de la manette. Activer le Wi-Fi et le Bluetooth sur le smartphone pour que toute la procédure se passe sans heurt est obligatoire. Celle-ci achevée, vous pouvez remiser votre mobile en poche, il ne servira plus… sauf pour acheter du contenu sur l’appli (le store est aussi accessible depuis le casque) ou envoyer au Go des photos ou des vidéos stockées sur le mobile.

Précisons enfin qu’il est aussi possible de récupérer des éléments hébergés sur un compte Facebook, Instagram, Dropbox ou même un serveur personnel (DLNA) pour peu qu’il soit connecté au même réseau Wi-Fi que le Go.

Un confort en demi-teinte

Allez, on enfile le masque, on règle la longueur des bandeaux de tissus élastiques latéraux et supérieurs, on empoigne la manette et c’est parti. A noter, le casque ne prend en charge que les mouvements de la tête et non la position complète du corps dans l’espace. Le bon moment pour aborder les questions de confort et d’ergonomie à l’usage.

Facebook Oculus Go
AS/01net.com – Situé entre les deux lentilles, un petit capteur de présence place automatiquement le casque en mode veille dès qu’on l’enlève. Il se remet en marche dès qu’on le replace sur le crâne.

Bon point, le revêtement en mousse et tissu qui vient se presser sur le visage est agréable. Il ne tient pas trop chaud et n’exerce pas de pression trop importante. Le poids du masque (468 g) se répartit bien sur le crâne, pour peu qu’on prenne bien le temps d’ajuster les sangles (lavables).

Facebook Oculus Go
AS/01net.com – Facebook Oculus Go

Sangles qui se chargent – en partie – de conduire le son en provenance des petites enceintes caché dans le boîtier du masque. Revers de la médaille, votre entourage en profite ! Mais comme une prise jack 3,5 mm est à disposition sur le côté gauche, il est toujours possible de raccorder un casque audio pour être immergé totalement.

Oculus Go Facebook
AS/01net.com – Facebook Oculus Go

En revanche, en matière de confort visuel, l’Oculus Go ne nous convainc pas vraiment. Le rendu n’est pas fin, ni très naturel. L’écran 5,5 pouces n’est pas d’une qualité exceptionnelle, les couleurs bavent et l’ensemble des éléments situés à la périphérie de la vision sont presque toujours déformés.

Autre conséquence directe, à avoir presque le nez collé sur l’écran, les défauts des vidéos basse définition – par exemple – ressortent beaucoup plus que sur un casque haut de gamme, comme le Rift ou le HTC Vive.

Facebook Oculus Go
AS/01net.com – Facebook Oculus Go

La manette sans-fil, pour sa part, est un peu petite pour nos grandes mains. Elle n’en demeure pas moins ergonomique. Le pouce vient prendre place sur le plateau tactile (pour le défilement dans les menus) et actionne aussi les deux (trop) petits boutons, « Retour » et « Menu », situés juste en dessous. L’index, lui, se loge sur la gâchette. Bilan, taille mise à part, la prise en main de la manette est intuitive, au même titre que la navigation dans les menus du portail Oculus.

Facebook Oculus Go
AS/01net.com – Facebook Oculus Go

Sachez que le contrôleur est virtuellement modélisé dans l’interface du masque et un petit faisceau terminé par un point sert de curseur/viseur. On vise donc l’élément que l’on souhaite sélectionner, on presse la gâchette et le tour est joué.

Interface claire, contenu diversifié

Applis, vidéos, jeux, expériences VR… Pour ce lancement, plus de 1000 contenus différents (gratuits ou payants) sont à la disposition des utilisateurs. Beaucoup proviennent de l’écosystème Oculus/Facebook mais aussi de celui du Gear VR de Samsung et continuera à s’enrichir au fur et à mesure. Ne vous attendez toutefois pas à trouver des jeux 3D taillés pour l’Oculus Rift : la plate-forme technique du Go ne peut décemment pas les faire tourner. A noter, les représentants d’Oculus nous ont indiqué que, pour le lancement, une centaine de contenus différents seraient optimisés pleinement pour le Go et nous avons pu en tester quelques-uns (voir plus bas).

AS/01net.com

L’achat et le téléchargement se font en un tour de main : toutes les applications viennent se loger sur la partie supérieure de la page d’accueil.

Oculus Go Facebook
AS/01net.com – Voici à quoi ressemble la Home de l’Oculus Go

La partie inférieure de l’interface, elle, héberge une barre garnie de raccourcis vers, par exemple, les listes d’amis, le Store ou encore les Paramètres du casque.

Facebook Oculus Go
AS/01net.com – La barre de navigation inférieure, avec la petite manette virtualisée dans l’interface.

Reste que, après plusieurs heures passées à explorer le Store, rares sont les nouvelles applications ou les expériences VR qui ont retenu notre attention ou nous ont vraiment marqués. Comme sur la plupart des stores dédiés à la VR, il y a d’ailleurs bien plus « d’expériences » et de « séquences vidéo narratives » VR que de véritables jeux ou applications assurant plusieurs heures de divertissement.

Cent nouveautés logicielles rien que pour le Go

Parmi celles qui, de prime abord, nous ont bien plu, il y a la nouvelle version d’Oculus Room. C’est une sorte de salon à partager à plusieurs. Le principe est simple : vous invitez des amis ayant un Oculus Go ou un Rift à se connecter à votre pièce virtuelle.

Oculus Go
AS/01net.com – Votre Room est à décorer avec quelques éléments et sert à accueillir vos amis pour jouer, partager du contenu, etc.

Une fois qu’ils se sont matérialisés sous la forme d’avatars, vous pourrez apprécier des films ou des photos voire jouer ensemble à des jeux de plateau. D’ailleurs, un partenariat avec Hasbro permettra à Facebook de proposer bientôt quelques jeux du catalogue de l’éditeur.

Dans l’éventail des quelques jeux disponibles en avant-première et accessibles au moment de notre test, nous avons apprécié la toute dernière version du titre Catan VR, tiré du jeu de plateau du même nom ou encore Ashar Online, un shooter spatial jouable seul ou à plusieurs, plutôt bien réalisé. Nous vous recommandons d’y jouer assis, sur une chaise de bureau qui pivote car vous commandez votre vaisseau à l’aide des mouvements du casque et non ceux de la manette.

Facebook Oculus Go
AS/01net.com – Facebook Oculus Go

En matière d’applis vidéo, les nouveautés ne sont pas pléthoriques. Ou plus exactement, pas encore sorties. Il faut donc composer avec l’existant. Outre celles provenant de l’écosystème Facebook et Oculus (Facebook 360, Oculus Video), Netflix ou encore YouTube, on retrouve principalement des applications de chaînes ou sites américains, mettant à disposition des programmes originaux voire un peu de replay.

AS/01net.com

Et malheureusement, les futures applis Oculus TV (contenu exclusif et agrégateur d’applis dédiées à la vidéo) et Oculus Venues (concerts, spectacle ou événement sportif en direct) pourraient bien n’agréger que du contenu américain pour commencer.

Il y a aussi les expériences narratives autour du thème du cinéma, de la nature, des sciences, etc. Mais peu de contenus français pur jus sont disponibles pour le moment. Et comme les vidéos sont rarement sous-titrées, une bonne connaissance de la langue de Shakespeare est requise.

Le vrai problème de l’Oculus Go, c’est…

Tout comme avec le PSVR, nous avons rapidement été sujet au mal des transports avec le Go. En clair, après quelques longues minutes d’utilisation, maux de tête et haut-le-cœur ont commencé à poindre… même en utilisation assise. Que ce soit en jouant, en visionnant des vidéos ou tout simplement en surfant sur Internet grâce au navigateur intégré, il n’y a pas de différence.

Votre serviteur a d’abord songé qu’il était un cas isolé. Alors ni une, ni deux, il l’a positionné sur la tête de plusieurs autres membres de la rédaction, d’ordinaire peu sensibles aux malaises provoqués par la VR. Quelques minutes ont suffi pour que, eux-aussi, se sentent mal… et les envies de vomir (disons les choses franchement) comme les céphalées étaient toujours présentes plusieurs heures après avoir mis un terme à leur expérience. Pas sûr que rendre ses utilisateurs malades aide le Go à accomplir sa mission : démocratiser la VR dans les foyers…

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.