La solution Oceancell, qui a fait l’objet d’un dépôt de brevet international, est dans son principe toute simple. C’est l’interfaçage, sur le bateau, d’une base radio GSM avec une station VSAT communiquant avec le satellite Eutelsat W3. Elle permet aux passagers de continuer d’émettre et de recevoir des appels sur leur combiné GSM conventionnel, même après avoir quitté les zones de couverture de leur réseau GSM terrestre.L’utilisation du système est totalement transparente. Aucune configuration ou numérotation particulière n’est demandée. Il suffit seulement que les abonnés GSM aient préalablement souscrit à l’option Europe ou Monde de leur opérateur. Les appels sont réceptionnés à terre par un opérateur unique, dont l’identité n’est pas révélée, mais qui a passé des accords de roaming international avec tous les opérateurs GSM. Les communications avec les pays riches de la planète sont facturées 2,8 E la minute, et 4,4 E la minute vers le reste du monde. Le système Oceancell repose sur le nouveau service D160 à 256 kbit/s d’Eutelsat. Il peut acheminer jusqu’à 20 communications GSM simultanées. Mais il peut également prendre en charge jusqu’à 2 lignes fixes voix et fax, utilisées par l’équipage et les passagers, ainsi qu’une voie de données et Internet de 56 kbit/s, susceptible de prolonger à bord du navire l’intranet terrestre de l’armateur.L’innovation arrive à point nommé. Le marché des croisières est en forte croissance : + 8 % par an aux Etats-Unis, et + 10 % en Europe. En 1999, il représentait 150 navires et quelque 6,5 millions de passagers. Bien mieux : c’est un marché marqué par un rajeunissement spectaculaire de sa clientèle. Entre 1989 et 1999, l’âge moyen des passagers est ainsi passé de 60 à 45 ans. Ces passagers plus jeunes sont évidemment de meilleurs consommateurs de mobiles. L’idée de cette solution appartient à Geolink, qui a su assurer l’intégration complète d’une chaîne d’équipements provenant de six fournisseurs différents. La capacité pourrait être portée jusqu’à 512 kbit/s. Au-delà, il faudrait utiliser des systèmes militaires de stabilisation d’antenne, qui coûteraient trop cher.Geolink proposera sa solution à l’ensemble des armateurs de navires de croisières et de ferries. Racheté en janvier 2000 par BBS (Business to Business Services), il prévoit pour l’exercice 2000 un chiffre d’affaires de 150 millions de francs pour 80 personnes (www.geolink.fr).
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
