Statu quo. C’est ainsi que l’avocat de l’Union des étudiants juifs de France ( UEJF), Me Jean-Claude Cohen, a qualifié la décision rendue aujourd’hui par le tribunal de grande instance de Paris au sujet de l’affaire des objets nazis en vente sur le site d’enchères américain de Yahoo. Avant d’ajouter, indigné, que “la société américaine devait maintenant se départir de sa suffisance, et ne pas mettre à profit les mois à venir pour faire traîner indéfiniment la procédure”.Dans son ordonnance de référé, rendue publique vendredi après-midi, le TGI de Paris a ordonné une expertise pour étudier les moyens de filtrer l’accès des internautes français aux parties incriminées du site, comme Yahoo avait été mis en demeure de le faire le 22 mai dernier. Mais le juge Jean-Jacques Gomez a rejeté les astreintes financières demandées par les plaignants, Licra et UEJF en tête, qualifiant une partie de la défense de Yahoo “d’argumentaire d’une naïveté feinte “.Le collège d’experts comprendra trois membres, l’un Français, François Vallon, devant désigner les deux autres, dont un Américain. Ils présenteront leurs conclusions le 6 novembre prochain. Il sera intéressant de comparer leurs travaux à ceux déjà présentés lors de l’audience du 24 juillet, durant laquelle Jean-Jacques Gomez renvoyait au 11 août la désignation d’un expert, à la demande du procureur.En réaction, le président de l’UEJF s’est interrogé sur “la morale d’un homme, Jerry Yang, cofondateur de Yahoo!, qui interdit la vente d’animaux vivants sur son site Internet, mais tolère la mise aux enchères de gaz Zyklon B”.Pour l’avocat de Yahoo! Inc., Me Christophe Pecnard, ” il s’agit d’une affaire délicate, qui demande du temps “. Il a par ailleurs exprimé le souhait que les experts désignés puissent faire preuve de toute ” la mesure nécessaire à leurs travaux “.
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