L’opération de cession de 10,8 millions d’actions Cap Gemini a eu lieu. Le nouveau groupe Cap Gemini Ernst&Young, qui a récupéré en février dernier le pôle conseil d’Ernst&Young, s’organise et s’attend à enregistrer une croissance pro forma de 12 à 14 % pour l’exercice en cours. Pour ensuite s’élever à un taux compris entre 17 et 19 % en fin 2000. “Et dépasser les 20 % en 2001. Même si le début d’année a été lent avec le gel des projets et le passage à l’an 2000, nous prévoyons une année d’accélération continue.
Ce qui nous permettra de réaliser une marge de 10 à 11 % sur l’exercice “, a signalé Paul Hermelin, directeur général délégué du groupe, anciennement PDG de Cap Gemini France. Le potentiel d’économie de coût serait, selon le groupe, de 3 à 6 % sur deux ans.
Un risque d’aggravation du turnover
Une partie des gains serait reinvestie dans les recrutements, le marketing et la formation. De quoi permettre au groupe d’obtenir une marge opérationnelle de un à deux points d’ici à deux ans. En ce qui concerne les ressources humaines, Paul Hermelin avoue “être soumis à un turnover beaucoup plus rapide qu’avant, voyant notamment les dot. com comme un véritable danger “. Cependant, le risque de turnover chez les associés Ernst&Young ne devrait pas être si fort, selon lui, car ces derniers perdraient alors leurs actions Cap Gemini, reçues depuis la fusion des deux entités. Toujours selon Paul Hermelin, le nouveau groupe renforcé par le pôle conseil Ernst&Young a déjà signé d’importants nouveaux contrats avec des industriels européens, des établissements financiers et bancaires américains et français. “En termes de signatures de contrats, le rythme se maintient, le premier semestre sera à 120 % de ce qu’on a produit, avec une légère amélioration prévue pour le second semestre “, précise encore Paul Hermelin.
La nouvelle entité prend la structure de conseil d’administration avec trois tiers. “Un seul groupe, un seul nom et un seul logo” pour Paul Hermelin. Vingt-sept pays (hors Danemark) ont finalement voté la fusion. Sur les huit régions nouvellement constituées (voir encadré), l’Amérique du Nord devient la première zone d’activité avec 37 % du chiffre d’affaires. Quant à la France, elle régresse à la deuxième place avec 16 %. Et l’Allemagne, absente jusqu’ici pour Cap Gemini, va représenter 5 % du chiffre d’affaires total. Quant aux secteurs ciblés, le groupe va se concentrer plus particulièrement sur les télécoms et le multimédia (notamment avec sa filiale créée avec Cisco) et constate un véritable redémarrage de la finance. “Il nous faut six mois pour structurer la nouvelle entité et un an de budget complet pour roder cette nouvelle organisation. Nous créons tous les ans sept à dix millions d’actions. Aujourd’hui, nous comptons cent vingt millions d’actions, et plus de 35 % ont été des investisseurs américains” conclut Paul Hermelin.
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