3Dfx va disparaître. Le pionnier des puces 3D vient de signer son arrêt de mort en cédant à son principal concurrent nVidia l’essentiel de son savoir-faire. Selon l’accord conclu entre les deux sociétés ce 15 décembre, nVidia acquiert les brevets existants et en cours de dépôt, les marques déposées, ainsi que le stock de produits graphiques de 3Dfx. Le coût de l’acquisition s’élève à 70 millions de dollars auquels s’ajoutent un million d’actions nVidia. D’ici à quelques jours, l’accord devrait être soumis à l’approbation des actionnaires de 3Dfx.Par la suite, l’activité de 3Dfx devrait cesser. Selon les représentants de 3Dfx en France, c’est nVidia qui devrait assurer le service après-vente des cartes graphiques jusqu’au terme de leur période de garantie (10 ans).
Grandeur et décadence
Cet accord met fin à l’agonie de 3Dfx. Licenciements, mauvais résultats financiers, programmes de développements interrompus… Depuis près d’un an, la société accumulait les déconvenues. Elle avait pourtant connu un succès fulgurant, se hissant aux premières places du classement des vendeurs de processeurs graphiques, seulement quelques années après sa création en 1994. Sa puce 3D Voodoo faisait alors référence auprès des passionnés de jeux sur PC.Malheureusement, 3Dfx s’est montrée incapable de suivre la surenchère technologique imposée par nVidia. En sortant une à deux nouvelles puces tous les ans, cette dernière est parvenue à étouffer la concurrence. Aujourd’hui, il ne subsiste quATI et Intel (avec ses chipsets graphiques i810, i815, etc.) pour résister à son hégémonie. Ces deux sociétés doivent leur salut à leur forte présence sur le marché des PC bon marché. Un territoire négligé à tort par 3Dfx.
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