Cambridge-1 est un supercalculateur que Nvidia va construire en Grande Bretagne… Mais ce n’est pas celui qui a été annoncé lors du rachat d’ARM. Non, il s’agit bien d’un autre monstre de puissance, nous a-t-on confirmé lors d’un call avec des responsables de Nvidia. Ce second superordinateur a de quoi faire rêver les chercheurs et politiciens britanniques, et peut-être faciliter le rachat du célèbre concepteur de puces.
Ultrapuissant et déployé rapidement
Il devrait en effet être le plus puissant supercalculateur au Royaume-Uni, se classer 29e du dernier Top500 des supercalculateurs les plus puissants au monde, avec 8 Petaflops de performance Linpack et 400 Petaflops de calcul en Intelligence artificielle. Deux métriques différentes qui montrent à la fois sa puissance brute et sa capacité à s’adapter aux besoins des calculs parallèles requis par les algorithmes de machine learning. Mieux encore, il devrait se classer troisième du Green500, qui liste les supercalculateurs en fonction de leur efficacité énergétique.
Pour atteindre de pareils chiffres, Cambridge-1 réunira 80 systèmes DGX A100. Chaque système n’embarque pas moins de 1024 Tesla V100, la Rolls des cartes de Nvidia pour le cloud et les calculs scientifiques. Le géant américain utilisera ce qu’il appelle son architecture DGX SuperPOD, des briques évolutives, connectées entre elles par des technologies issues du rachat de Mellanox par Nvidia pour construire Cambridge-1. Il pourra ainsi déployer ce supercalculateur n’ont pas en quelques mois ou années, mais seulement en quelques semaines. Il annonce prévoir d’investir environ 40 millions de livres sterling (presque 44 millions d’euros) dans ce projet.
Pour la science et la santé…
Nvidia a d’ores et déjà annoncé que le géant pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline, également connu sous l’acronyme GSK, sera le premier à tirer profit de cette puissance. Mais d’autres sociétés pourront évidemment y avoir accès, tout comme certains universitaires, provenant du King’s College de Londres, par exemple, ou de la société Oxford Nanopore, notamment en pointe dans la lutte contre le Covid-19.
Grâce à Cambridge-1, Nvidia entend participer à la résolution de problèmes de santé publique qui ne pourraient pas être résolus autrement, car les données à traiter sont trop importantes et la puissance disponible trop faible. Le géant de Santa Clara travaillera donc avec des industriels, des centres hospitaliers et des laboratoires.
Il annonce également qu’il fournira gratuitement du temps d’accès à ce supercalculateur aux universitaires qui en auront besoin pour trouver un remède spécifique. L’université d’Oxford est en pointe dans la mise en place d’un vaccin contre le covid-19, par exemple, et la modélisation des molécules ou la simulation des effets des différentes protéines impliquées requièrent énormément de temps et/ou de puissance de calcul.
Enfin, Nvidia entend mettre ce second supercalculateur à la disposition des start-up et des futurs chercheurs en intelligence artificielle. Un bon moyen d’être au cœur de l’innovation et de ce qui va émerger. On dirait bien que l’innovation médicale au Royaume-Uni, grâce à l’IA, vient de passer au vert…
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