Dan Vivoli, vice-président chargé du marketing chez nVidia, n’y est pas allé par quatre chemins pour annoncer le nouveau jeu de composants nForce du constructeur. “L’architecture de base du PC n’a pas beaucoup changé ces dernières années. Nous avons décidé de créer une plate-forme capable de gérer les données numériques telles que l’audio, la vidéo ou les communications.” nVidia a su tirer profit de ses travaux de développement autour de la console Xbox de Microsoft, pour concevoir cette nouvelle architecture destinée aux processeurs Athlon et Duron d’AMD. nForce se présente sous la forme de deux circuits, l’IGP (Integrated Graphics Processor) et le MCP (Media and Communications Processor), qui remplacent le traditionnel jeu de composants du PC. L’objectif est de proposer de véritables processeurs et non de simples circuits chargés de transmettre les données.
Deux contrôleurs 64 bits indépendants
Ainsi, l’IGP abrite non seulement un c?”ur graphique 2D-3D GeForce2 qui gère 32 Mo de mémoire vidéo pris dans la mémoire centrale (un port AGP 4x est disponible pour brancher une carte externe), mais aussi deux contrôleurs mémoire 64 bits indépendants avec 4,2 Go/s de bande passante. Les contrôleurs peuvent travailler de concert ou séparément (l’un pour le processeur et l’autre pour le circuit graphique). L’IGP exploite également un processeur baptisé DASP (Dynamic Adaptive Speculative Pre-processor) chargé d’anticiper les demandes du processeur central. Il en résulterait un gain de rapidité de 10 à 20 %. Au lieu du traditionnel bus PCI, l’IGP et le MCP communiquent par l’interface HyperTransport d’AMD, dotée d’une bande passante confortable de 800 Mo/s. Le MCP offre non seulement deux interfaces disque Ultra ATA/100, six ports USB et une interface Fast Ethernet, mais abrite également un véritable processeur audio capable de gérer 256 voies stéréo et d’encoder des canaux Dolby Digital 5. 1 en temps réel. Les principaux fabricants de cartes mères (Abit, MSI, Asus et Gigabyte) prévoient de commercialiser des modèles nForce pour le mois d’octobre. Fujitsu Siemens est le seul, pour l’instant, à avoir annoncé son intention d’utiliser l’architecture de nVidia. Quant aux plates-formes Intel, le fabricant n’a pas octroyé de licences à nVidia et n’envisage pas de le faire dans l’immédiat.
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