Nvidia a cassé les codes de sa conférence du CES en faisant l’impasse totale sur les annonces automobiles pour ne se consacrer qu’à des annonces… gaming. La plus frappante étant l’arrivée de la puce la plus importante pour sa gamme de cartes graphiques de jeu : la RTX 2060. Une puce que l’on pourrait nommer « la RTX qu’on peut vraiment s’offrir ». Car si les performances des RTX 2070, 2080 et 2080 Ti sont excellentes, il y a un problème avec l’offre actuelle de Nvidia : les cartes sont très chères.
Selon les marques et les modèles, cela va de 550 euros pour les premiers prix de RTX 2070 à plus de 1500 euros pour les 2080 Ti haut de gamme. Hors de portée de la majorité des joueurs.
Lancée à la mi-janvier 2019 à partir de 349 $ aux USA – et à partir de 369 euros en France comme l’a précisé par email à la fin de la conférence le service de presse de Nvidia France – la RTX 2060 remplace on le comprend bien la Geforce 1060… Mais en offrant un niveau de perf largement au-dessus de son aïeule.
Sur scène, le truculent PDG et fondateur de Nvidia Jen-Hsun Huang (appelé aussi « Jensen ») a en effet garanti que la nouvelle puce était « légèrement plus puissante qu’une (Geforce) 1070 Ti », la puce qui n’était rien de moins que le top du top de la génération précédente (Pascal). Toujours basée sur l’architecture RTX actuelle (Turing), cette puce offrirait donc des performances de très haut niveau – x2 plus puissante qu’une 1060 – à un prix attractif.
Plus puissante et moins chère qu’un des fleurons de la génération précédente, la RTX 2060 profite cependant d’une conception plus moderne avec les deux atouts majeurs de la famille RTX : des cœurs dédiés à l’IA (Tensor cores) et des cœurs dédiés au ray tracing (RT cores). Deux « outils » qui permettent à la famille RTX de proposer une qualité d’image améliorée à débit de trame équivalent.
D’une part, les RT core sont à même de prendre en charge certains effets de lumières complexes (transparence, réflexion, diffraction, etc.). D’autre part, les Tensor cores peuvent être mis à contribution par le biais d’une technologie appelée DLSS. Grâce à l’apprentissage que Nvidia a réalisé sur ses propres serveurs pendant des mois, la puce profite d’outils d’amélioration de qualité d’image en « prédisant» l’image de sortie. Concrètement, elle calcule une image à une définition moindre que celle affichée (ce qui simplifie le travail) et applique, a posteriori, des routines d’amélioration de qualité.
Pour se retrouver, en bout de course, avec un jeu plus beau (effets de ray tracing) sans pertes de performances. Il faudra voir dans la pratique quels jeux tirent pleinement partie à la fois du ray tracing mais aussi de la technologie DLSS.
Sur scène, la présentation Battlefield V était assez impressionnante : personne ne savait que le jeu qui était projeté tournait sur la carte d’entrée de gamme de Nvidia et la qualité d’image était vraiment au rendez-vous. Et la démonstration de prouver que si le ray tracing « basique » fait en effet perdre pas mal d’images par seconde – « les performances ont tout de même été améliorées de +50% par rapport à la sortie des premiers drivers », a précisé le papa de Nvidia – l’utilisation du DLSS permettait à chaque fois de récupérer les trames perdues. Il reste maintenant à Nvidia un autre défi : livrer suffisamment de cartes en temps et en heure pour éviter que les prix ne flambent à sa sortie le 15 janvier prochain !
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