Nvidia profite du lancement des nouvelles RTX 2070 et 2080 Super pour mettre à jour son catalogue de technologies graphiques pour PC portables et plus particulièrement pour les plates-formes équipées de GPU Max-Q sorties depuis le début de l’année et toutes celles qui verront le jour à partir de maintenant.
Cinq améliorations majeures sont apportées, et quatre d’entre elles mêlent à la fois le logiciel et le matériel. Il n’y a que le DLSS 2.0 – réservé aux RTX depuis leur lancement – que nous considérons comme une technologie purement logicielle bien qu’elle fasse appel à certaines ressources matérielles des puces (les Tensor Core) pour fonctionner correctement.
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On passera rapidement sur l’utilisation de mémoire à basse consommation de type GDDR6 sur les nouvelles GeForce RTX classiques ou Super puisque cette adoption s’inscrit dans une logique de production industrielle et doit permettre à Nvidia de conserver son rôle de leader sur le segment du GPU face à AMD.
Dans la même veine, les Next Gen Regulator Efficiency sont des composants chargés d’affiner au mieux les besoins électriques de la puce, en fonction de la chauffe et de l’activité relevée.
Des composants qui sont surveillés de près par des algorithmes afin qu’ils donnent le meilleur rendement possible et permettent à de nouvelles technos d’entrer en action. Cela nous conduit à parler du premier gros morceau : le Dynamic Boost.
Nvidia met les mains dans le Boost
Le Dynamic Boost est une technologie que vous ne retrouverez que sur les machines sorties depuis le début de cette année. Et seulement si elles sont équipées de GTX/RTX Max-Q et à plus forte raison, de GPU Super Max-Q. Pourquoi ? Parce que pour pouvoir en profiter, il faut que des modifications matérielles soient présentes sur la puce et les cartes graphique.
Donc, les joueurs qui ont des machines récentes, avec GTX ou RTX, mais qui datent d’avant 2019, ne pourront pas profiter, pour le moment, du Dynamic Boost (ni de l’Advanced Optimus, voir plus bas).
Comme le montre le graphique ci-dessus, le Dynamic Boost permet aux puces Max-Q de profiter d’un gain de performances. Comment ? Nvidia est parvenu à créer des algorithmes et des ponts qui transfèrent une partie de la puissance du processeur CPU à la puce GPU lorsque cela est requis par les jeux. Ainsi, il est possible de réallouer jusqu’à 15 watts de puissance supplémentaire (7 à 8% d’images par seconde en plus) aux processeurs graphiques GTX ou RTX Max-Q.
La surveillance des besoins en ressources s’opère en temps réel et en cas de charge CPU soudaine ou d’inversement de la tendance, le GPU restitue au CPU ce qui lui appartient pour que celui-ci puisse, à son tour, fonctionner à plein voire passer en mode Boost. Tout est automatique, l’utilisateur n’a rien à faire et il y a assez de circuits de surveillance pour que tout se passe au mieux.
De plus, Nvidia a été très clair : cette technologie est compatible à la fois avec les processeurs Intel Core Comet Lake et Comet Lake-H mais aussi avec les nouveaux Ryzen 4000 d’AMD. Pas de jaloux.
Optimus et G-Sync : c’est maintenant possible
Derrière l’Advanced Optimus se cache en réalité un petit tour de force. Mais pour bien le comprendre, il faut rappeler comment fonctionne Optimus à la base, une technologie vieille de 10 ans maintenant (voir encadré plus bas).
Avec l’Advanced Optimus, il est toujours question de réaliser des économies d’énergie en faisant dormir le GPU lorsqu’on n’a pas besoin de lui. En revanche, ce qui change entre le vieil Optimus et la nouvelle mouture, c’est que le GPU n’est plus relié au CPU mais à un composant tiers – le Dynamic Switch Display.
Le contrôleur intégré du processeur l’est aussi et c’est cet aiguilleur qui se charge de faire la balance. Ainsi, pour faire simple, l’écran est relié aux deux puces graphiques. Nvidia peut maintenant implanter du G-Sync et de l’Optimus dans les PC portables gamers et faire fonctionner les deux technologies en même temps.
A noter, des PC portables gamers actuels et à venir (comme les Strix d’Asus par exemple) embarque le Microsoft Hybrid Graphic. Ce n’est pas l’Advanced Optimus, attention.
Le MS HG désactive, à la demande de l’utilisateur (un raccourci clavier), le contrôleur graphique interne du CPU pour laisser le champ libre au GPU. Et ainsi mettre en action le G-Sync au besoin pour jouer. Une fois la session vidéoludique terminée, on peut réenclencher l’Optimus avec son système de balance automatique.
Problème : plusieurs redémarrages sont requis pour que tout fonctionne parfaitement avec cette méthode, dans un sens comme dans l’autre. Et les pilotes ont parfois tendance à connaître des ratés, à ne plus identifier les GPU ou les écrans. Bref, pas optimu… heu optimale comme solution.
Le futur Lenovo Legion 7 fera partie des premières machines à être compatibles Advanced Optimus. Asus nous a aussi précisé que certaines de ses futures créations ROG le seraient également.
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