Après les cartes graphiques, après les serveurs, après les puces IA, Nvidia aurait dans l’idée de se lancer sur le marché des processeurs pour ordinateurs de bureau. Cette semaine, l’entreprise américaine a présenté le projet Digits, un mini PC spécialisé dans l’IA vendu 3 000 $, qui permet de faire tourner de grands modèles de langage en local.
Nvidia sur le terrain de Qualcomm
Sous le capot de cet ordinateur se trouve un attelage singulier : un système-sur-puce GB10 Superchip, qui combine un GPU basé sur l’architecture Blackwell et développé par Nvidia, avec un CPU composé de 20 cœurs Arm conçu par Nvidia en collaboration avec MediaTek. Ce processeur basse consommation pourrait se retrouver dans d’autres ordinateurs.
Jensen Huang, le CEO de Nvidia, n’a pas fait mystère de sa volonté d’aller au-delà du projet Digits avec ce CPU. À l’occasion d’une rencontre avec des investisseurs, le dirigeant s’est félicité du travail en commun avec MediaTek (un « accord gagnant-gagnant »), mais il n’a pas voulu dévoiler ses plans. « Évidemment, nous avons des projets », a-t-il cependant indiqué.
Nvidia pourrait donc devenir un nouveau joueur sur le marché des puces pour ordinateurs de bureau à architecture Arm, face à Qualcomm et, dans une certaine mesure, Apple.
Toujours durant cette séance de questions/réponses, le dirigeant a expliqué que Nvidia pensait pouvoir réduire l’écart entre Windows et Linux, qui est utilisé par la majorité des développeurs IA. Jensen Huang veut faire du sous-système Linux de Windows « un produit grand public ». Le WSL (Windows Subsystem for Linux), introduit dans Windows 10 en 2016, est un véritable OS dans l’OS. « Nous soutiendrons [cette technologie] avec tout ce que nous faisons pour appuyer les logiciels professionnels et de haute qualité, et les fabricants de PC le rendront accessible aux utilisateurs finaux », assure-t-il.
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Source : Reuters